Les employés de l’hôpital Sainte-Anne craignent que le transfert de juridiction au provincial prévu en 2016 compromette leurs conditions de travail et la qualité des soins prodigués aux patients.
«Nous sommes inquiets que notre ancienneté ne soit plus reconnue après le transfert vers le réseau québécois, indique Benoit Frigon, vice-président du Syndicat des employés des Anciens combattants (SEAC). Nous demandons une période de transition de trois à cinq ans afin de nous permettre de garder nos acquis.»
L’hôpital prodigue des soins exclusifs et spécialisés aux anciens combattants, dont la moyenne d’âge est de 90 ans. Il y a présentement 120 lits de disponibles sur 446.
L’objectif du changement de juridiction est de combler les lits vacants en offrant des soins à un public élargi. L’établissement qui relève actuellement du fédéral n’a pas l’autorité de traiter d’autres personnes que les anciens vétérans.
«Nous ne sommes pas contre le transfert, car nous sommes conscients qu’il y a plus de 100 lits disponibles pour la population de l’Ouest-de-l’Île, ajoute Yvan Thauvette, consultant dans le dossier du transfert pour le SEAC. Mais nous avons d’importantes questions pour le ministre de la Santé.» Selon lui, les employés devront aussi s’occuper d’un nombre plus élevé de patients selon le ratio imposé par Québec.
Incapables de joindre le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, pour lui faire part de leurs inquiétudes, une vingtaine d’employés se sont rendus mardi à son bureau de circonscription, situé à Brossard. Ce dernier n’était pas disponible pour une entrevue au moment d’écrire ses lignes.
«Il sera possible pour les représentants syndicaux de rencontrer un membre du cabinet du ministre, mentionne son attachée politique Joanne Beauvais. Nous étions déjà au courant de leurs préoccupations et le processus pour une rencontre était en cours.
Le transfert de l’établissement aussi connu sous le nom d’hôpital des Anciens combattants est prévu au plus tard au printemps 2016