Outremont

Un projet résidentiel qui inquiète à Outremont

Depuis le début de la construction du futur campus de l’Université de Montréal, un premier immeuble résidentiel sortira bientôt de terre aux abords du site. Le 960, avenue Outremont sera démoli, pour faire place à 102 unités de logements et d’espaces commerciaux, un projet suscitant toutefois des craintes chez sa voisine, la garderie Le coin des enfants du parc.

Ayant récemment obtenu toutes les autorisations de l’arrondissement, un groupe d’investisseurs privés prévoient entreprendre les travaux de démolition au cours de l’été pour ensuite ériger d’ici la fin l’automne un bâtiment de six étages. Le projet devrait être livré en septembre 2019.

«On a le même architecte que l’université pour garder une uniformité avec le nouveau campus», évoque l’un des promoteurs, Michel Lapointe, qui parle d’un projet d’envergure sans toutefois vouloir chiffrer l’investissement.

Il mentionne que le futur bâtiment comportera beaucoup de fenestrations. Le revêtement sera principalement composé de pierre et certains éléments viendront rappeler le bâtiment actuel, construit en 1928. Les commerces seront au rez-de-chaussée face au nouveau campus et un stationnement souterrain de 82 cases sera aussi aménagé.

L’édifice a une vocation industrielle abritant quatre locataires. Le fait qu’une partie du terrain ait été expropriée dans la cadre du développement du site Outremont, l’immeuble devient moins fonctionnel pour les entreprises, explique M. Lapointe, ce qui entraîne ce changement de cap.

Bruit et poussière 

Les travaux ont été abordés lors du dernier conseil d’arrondissement. Ils préoccupent des parents dont les enfants fréquentent la garderie de la rue Manseau, située à quelques pas du projet.

«Pour nous, c’est tout un défi. Dans notre cour à la ligne de lot, où nous avons une clôture, ils vont creuser là pour faire un stationnement souterrain. Ça va être quelque chose. Il va falloir être bien protégé. Pendant deux ans, on va être dans le bruit et dans la poussière», s’alarme la directrice du CPE, Francine Boulva.

Des discussions ont eu lieu entre les promoteurs et la direction du CPE pour mettre sur pied des mesures, afin d’assurer la sécurité et la santé des enfants. M. Lapointe promet que des actions seront déterminées dès que l’entrepreneur sera embauché.

«Aussitôt qu’on met en marche le chantier et les plans, on va avoir une entente entre nous (avec la garderie) pour conclure comment ça va se dérouler», assure-t-il.

La direction du Coin des enfants du parc souhaiterait notamment un mur temporaire de type échafaudage contre les débris et la poussière, un arrosage systématique plusieurs fois par jour ainsi que le nettoyage des roues aux entrées et aux sorties du chantier.

La coordination de certains travaux avec l’horaire du CPE, qui compte 80 enfants, pour éviter le bruit lors des siestes, par exemple, ainsi que le transport des matériaux à l’autre extrémité de l’avenue Manseau font aussi partie des demandes de la garderie.

Le maire d’Outremont, Philipe Tomlinson, a invité les citoyens à informer l’arrondissement s’ils notent des problématiques au moment du chantier.

Circulation

La circulation qu’occasionnera l’ajout de logements et de commerces inquiète également des parents. L’entrée et la sortie du stationnement souterrain longeront d’ailleurs en partie la clôture de la cour du CPE, mais un écart suffisamment grand et la plantation d’arbres sont exigés par l’arrondissement pour sécuriser l’endroit.

M. Lapointe, qui veut favoriser le transport actif, croit que l’achalandage restera presque inchangé sur l’avenue Manseau et que le type de circulation sera moins dangereux qu’actuellement alors que des camions d’une cinquantaine de pieds desservent souvent certains de ses locataires.

Le maire Tomlinson souhaite que les heures de livraisons pour les futurs commerces qui donneront sur la nouvelle place publique soient contrôlées pour avoir lieu avant ou après le début des cours.

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