Pendant que les érablières feront le plein de sève, le temps des sucres prendra un goût plus éclaté sur le quai Jacques-Cartier au Vieux-Port de Montréal. Le sirop d’érable aura une place de choix à la table, mais les traditionnels repas de «cabane» seront revisités sous la direction du chef Daren Bergeron.
C’est lui qui portera le chapeau de «chef à l’érable» pour la 9e année de l’événement organisé à la salle Scena, où sera recréée l’ambiance festive et conviviale de cabane à sucre.
Collaborateur habituel du Chef à l’érable, Daren Bergeron prend cette fois-ci les rênes du menu qui sera déployé en quatre services. Il s’est inspiré de classiques du temps des sucres pour ensuite apporter une touche plus raffinée.
«Je voulais faire quelque chose d’accessible, de traditionnelle, de chic et d’élégant, tout en gardant un brin de folie», décrit le chef de 47 ans. Il est employé chez le traiteur Agnus Dei, aussi partenaire de l’événement.
Les papilles gustatives seront sollicitées par diverses saveurs. Sous forme de plats à partager, le menu prévoit d’abord un saumon à l’érable et une soupe de courge. Seront ensuite servis, un pressé de gibier et des crêpes de patates douces, sans oublier les marinades de légumes et les fameuses oreilles de crisse. Chaque fois, des produits du terroir seront mis de l’avant.
Pour le dessert, la créativité sera à son comble, promettent les organisateurs. «Chaque année, on essaie d’innover, mentionne la coordonnatrice aux communications et marketing d’Agnus Dei, Sonia Caillis. Ce sera sous une thématique de flambée, mais on ne veut pas trop en dire pour garder la surprise.»
Expérience urbaine
L’expérience culinaire se rapproche de celle de Martin Picard avec la cabane à sucre du Pied de Cochon à Mirabel, dans les Laurentides. Le Chef à l’érable se distingue toutefois par son caractère urbain. Cela donne l’opportunité aux citadins de profiter du temps des sucres sans se déplacer en campagne.
Depuis ses débuts, l’événement a attiré plus de 11 000 personnes et servi 80 litres d’érable. Chaque soir, la salle peut accueillir jusqu’à 200 invités. Lors des dernières éditions, Danny St-Pierre, Laurent Godbout et Hakim Chajar ont été les chefs invités.
Le Chef à l’érable aura lieu les vendredis et samedis soir. Selon la demande, des brunchs pourraient être servis les dimanches.
Parcours
Chef exécutif chez Agnus Dei depuis 2015, Daren Bergeron dit avoir commencé dans le domaine de la gastronomie sur le tard, dans la jeune vingtaine. «J’aimais recevoir et cuisiner, mais ce n’était pas un métier que je voulais faire. À une époque pas si lointaine, ce n’était pas considéré comme un métier sérieux», raconte-t-il.
Il a décidé de s’inscrire dans un cours de cuisine express à Laval, où il a eu la piqûre pour ce milieu. Le créateur culinaire a ensuite poursuivi sa route dans plusieurs restaurants étoilés en France avant de revenir au pays. Daren Bergeron a entre autres travaillé au Ritz-Carlton, au café des Beaux-Arts et au Decca 77, à Montréal. Il a aussi collaboré avec des chefs internationaux tels que Gordon Ramsay et Jamie Oliver.
La passion l’anime toujours. La profession demande d’être sans cesse créatif pour se renouveler et épater la galerie. Il fait un parallèle entre la cuisine et les compétitions sportives. Le chef et son équipe doivent livrer une performance dans la préparation et la livraison des plats, où le stress est bien présent.
«Tu gagnes ou tu perds», dit-il faisant référence à la satisfaction des clients à l’égard d’un service.
Chef à l’érable, entre le 14 mars et le 12 avril. Infos: scena.ca