Le premier ministre François Legault s’est excusé mercredi matin après avoir fait «une mauvaise blague» sur la «mort» figurative du député de Mont-Royal–Outremont, Pierre Arcand.
L’incident est survenu alors que le député libéral s’est levé pour questionner le gouvernement sur ses dépenses publicitaires au cours des derniers mois. Le premier ministre a lancé hors micro «Il n’est pas mort lui?». Immédiatement, le leader parlementaire libéral André Fortin s’est levé afin de demander des excuses officielles de la part de M. Legault.
«Est-ce que j’ai vraiment entendu ça de la part du premier ministre? J’aimerais qu’il retire ce qu’il vient de dire! Ce n’est même pas drôle, des propos comme ça. Ça ne se dit pas dans cette assemblée à propos des collègues», s’est-il écrié.
Quelques minutes plus tard, Pierre Arcand s’est présenté devant les journalistes afin de commenter la blague sur sa mort en compagnie de la cheffe libérale Dominique Anglade. Le député de Mont-Royal–Outremont s’est dit «troublé par les propos du premier ministre».
«Ça dépassait l’entendement. Dans le domaine politique, on est là et on se bat pour des idées et des convictions. La semaine dernière, le premier ministre était à une célébration que nous faisions tous pour souligner notre bon nombre d’années en politique. Il me semblait qu’il y avait un respect nécessaire pour ceux qui ont œuvré pendant nombre d’années. Aujourd’hui, j’entends les propos du premier ministre et je me demande à quoi ça sert tout ce qu’on a fait si on est traité comme ça, de la façon dont il m’a traité. Je suis ébranlé très fortement par ces propos», a mentionné M. Arcand.
«Je me rappelle à quelques reprises d’avoir dit que sur plusieurs enjeux, plusieurs cas particuliers, que le premier ministre qu’on a actuellement n’était pas digne d’être premier ministre. Aujourd’hui, je peux vous dire qu’il n’était pas digne d’être premier ministre», a-t-il ajouté.
Pierre Arcand a précisé qu’il acceptait les excuses de François Legault. Il a toutefois ajouté que «les Québécois doivent prendre note qu’il y a une limite à l’arrogance».
«C’est un coup en bas de la ceinture. Entre nous, il faut avoir un minimum de respect», a-t-il dit.