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Rumeurs d’élections anticipées, François Legault dément

Photo: Josie Desmarais/Métro

Des rumeurs circulent selon lesquelles le premier ministre François Legault pourrait déclencher des élections anticipées. C’est faux, affirme M. Legault, qui assure que les élections auront lieu en octobre comme prévu.

Les spéculations ont débuté alors que la Coalition avenir Québec (CAQ) a envoyé une invitation aux médias, y compris à Métro, afin que ceux-ci réservent une place au sein de ses autobus de campagne électorale. Les rumeurs ont alors démarré, comme cette invitation est arrivée à plusieurs mois du début de la campagne électorale.

«Les prochaines élections générales auront lieu à l’automne prochain», a assuré le premier ministre François Legault, selon plusieurs journalistes présents à l’Assemblée nationale.

Les partis d’opposition se préparent tout de même à cette éventualité. La cheffe libérale, Dominique Anglade, a notamment participé à une séance photo en vue des élections. «François Legault nous a habitués à dire une chose un jour, le contraire le lendemain», dit-elle. «On souhaite qu’il y ait des élections qui aboutissent le 3 octobre. C’est ce que l’on souhaite, mais il n’y a pas de garantie de ça. Et, encore une fois, la réponse du gouvernement n’a pas été claire.»

Québec solidaire s’attend à ce que les élections se tiennent bel et bien à l’automne. «Mais si M. Legault veut enfreindre la loi et participer à des élections anticipées au printemps, nous serons également prêts», a indiqué Gabriel Nadeau-Dubois, en anglais.

S’avançant sur les rumeurs d’élections anticipées, le péquiste Pascal Bérubé demande à François Legault de «cesser de calculer le déclenchement de la date d’élection selon ses intérêts».

À l’encontre de la loi

En vertu d’amendements à la Loi électorale en 2013, les élections se déroulent à date fixe au Québec. Le gouvernement peut toutefois utiliser certaines dispositions pour devancer les élections.

«Concrètement, pour mettre un terme à une législature avant la date prévue, le gouvernement doit prendre un décret ordonnant la dissolution de l’Assemblée. Ce décret est suivi par une proclamation du lieutenant-gouverneur par laquelle il procède à la dissolution», explique Élections Québec dans un échange de courriel avec Métro.

«Aucun préavis n’est obligatoire et pour le gouvernement et pour le lieutenant-gouverneur pour dissoudre l’Assemblée nationale de façon anticipée», ajoute-t-on.

Jeu dangereux

Les élections se dérouleront bel et bien à l’automne, prédit le politologue André Lamoureux. «C’est simple, ce ne serait pas avantageux pour la CAQ de lancer des élections maintenant. Le contexte n’est simplement pas propice à cela. La grogne reliée aux mesures sanitaires et au mouvement des camionneurs crée une ambiance négative», analyse le chargé de cours à l’UQAM.

La population n’aime pas voir des élections être précipitées, ajoute-t-il, ce qui pourra jouer en défaveur de la CAQ. «Le Parti québécois avait fait cette immense erreur en 2014, rappelle M. Lamoureux. Le budget du ministre Nicolas Marceau avait été mal reçu, et des élections avaient été déclenchées. C’est une stratégie qui s’est rapidement retournée contre le parti.»

Si des élections étaient déclenchées au cours du printemps, le Parti conservateur du Québec pourrait profiter de la situation pour ravir des sièges à la CAQ dans la région de Québec, estime le politologue. Le Parti québécois est celui qui aurait le plus de mal à tirer son épingle du jeu dans ce contexte, selon lui.

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