Studios de yoga, garderie, gymnase, atelier d’arts, les commerces sont nombreux à s’être installés sur l’avenue Dunbar à Ville de Mont-Royal dans les dernières années alors que le nombre de places de stationnement est limité.
«J’ai dû changer le concept de mes cours de groupe parce que les gens qui y participaient n’arrivaient pas à se stationner pour y assister, lance Amélie Davila, propriétaire du Studio Athletica. Ça fait huit ans que nous sommes ici et avec l’arrivée de tous les autres commerces je peux dire que ce n’est vraiment plus l’idéal.»
Même son de cloche du côté de la garderie Ducharme qui accueille 80 enfants et 13 employés chaque jour.
«Nous avons des enfants à notre charge alors il est impossible pour les employés de changer leurs voitures de place aux trente minutes ou aux deux heures comme l’exige la réglementation», explique la directrice de la garderie, Caroline Godreau.
Le comité de parents de la garderie Ducharme s’implique depuis déjà cinq ans pour faire changer les règles de stationnement sur cette avenue. Une pétition qui proposait différentes solutions aux autorités de VMR pour faciliter la vie des 80 familles qui fréquentent la garderie a d’ailleurs circulé en 2011.
Un stationnement municipal convoité
Sur cette rue, la ville possède un stationnement municipal de 33 places, situé en face du 233 Dunbar, où dix commerces sont installés. La ville charge 42$ par mois, soit environ 500$ par année pour chaque place.
La garderie ne peut se permettre de telles dépenses. «Il faudrait payer 5000$ pour les 10 employés qui ne peuvent se stationner dans nos trois espaces réservés, c’est impossible. Le plus logique selon moi serait que ces places soient disponibles pour les entreprises du coin puisque le stationnement est plus souvent qu’autrement à moitié vide», souligne Mme Godreau.
De son côté, la ville confirme que toutes les places de ce stationnement sont présentement réservées par des résidents du quartier et des commerçants. Lors de la visite de TC Media sur les lieux, la moitié du stationnement était vacant. Vendredi après-midi une dizaine de voitures étaient stationnées ainsi qu’un tracteur et un motorisé.
«Nous utilisons déjà l’espace à son maximum, il y a même une liste d’attente, indique le responsable des communications à la ville, Alain Côté. Si l’on procédait autrement, il faudrait que la ville fasse réellement de la gestion d’horaire.»
Pour régler le problème de stationnement sur l’avenue, les autorités de la ville proposent notamment que les commerçants de l’avenue Dunbar prennent des ententes avec la clinique Rockland MD ou encore avec le marché d’alimentation Métro pour utiliser leurs espaces de stationnement.
Selon le porte-parole de la ville, un amalgame de règlements a été instaurée sur cette rue pour plaire à tous. «Nous avons mis une limite de 15 minutes pour la garderie, une limite de trente minutes pour les entreprises qui ont besoin d’un roulement et de deux heures pour les autres», relève Alain Côté.
Les commerçants se plaignent d’ailleurs de ces restrictions variées puisque selon leurs dires, en plus d’avoir de la difficulté à se garer, les personnes qui fréquentent les commerces de Dunbar reçoivent souvent des contraventions.