Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Un parent offre son aide pour un projet pilote à l’École Notre-Dame

Sylvain Beaudouin (avant-plan) et Vincent Goupil tentent de fabriquer des vélos-pupitres à partir de vélos stationnaires inutilisés, le 1er février 2017 dans un garage de Pointe-aux-Trembles.

Un père de Pointe-aux-Trembles offre à l’école de son enfant de lui fabriquer un vélo-pupitre, un appareil qui aiderait les élèves, surtout ceux ayant un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, à se concentrer en classe et à être plus actifs.

Sylvain Beaudouin désire récupérer des vélos stationnaires inutilisés pour les transformer en vélos-pupitres qu’il offrira à l’École primaire Notre-Dame et à toute autre école désireuse d’en avoir.

«C’est une idée que j’ai eu comme ça l’année dernière, qui n’avait pas bien marché et que je relance cette année», raconte M. Beaudouin, président de BMX Montréal, un club sportif inauguré en 2015.

Il invite les citoyens à lui donner leurs vieux vélos stationnaires. Il en a déjà trois, qu’il bidouille à temps perdu avec un autre membre du conseil d’administration du club. Il espère en livrer au moins un vers mai ou juin prochain à l’école de son enfant. À temps pour la prochaine année scolaire, du moins.

«Le but est de faire bouger les jeunes et d’aider ceux qui ont un déficit d’attention. Ça peut aussi servir de récompense aux élèves», fait-il valoir.

Tester les effets sur l’attention des élèves
La directrice de l’École Notre-Dame, Josée Fortin, songe à se procurer un vélo-pupitre depuis qu’elle en a vu un lors d’un congrès l’an dernier. Toutefois, les prix vus sur le web l’ont refroidie. À titre d’exemple, une entreprise québécoise populaire vend son modèle le moins cher à 1150$ l’unité, plus taxes et frais de transport.

«Ce papa a fait cette généreuse offre et je me suis dit : mon Dieu!, quelle belle offre pour faire un projet pilote, en voir l’impact et ensuite voir si on veut en acheter plus», relate Mme Fortin.

La directrice souhaite expérimenter le vélo-pupitre avec l’avis d’un ergothérapeute, afin de déterminer les moments précis d’une journée où il peut être utile pour l’attention des enfants en classe. «Pour un enfant qui a besoin de bouger, un élève avec un TDAH par exemple, ne pas pouvoir bouger lui demande plus de concentration que de faire quelque chose. Alors […] on va lui dire : « okay, tu peux pédaler pendant que tu fais ton travail. »»

De manière plus générale, Mme Fortin souligne qu’avoir un tel appareil «va aussi dans l’optique d’une école en forme et en santé.» «J’en ai déjà parlé à quelques enseignants qui m’ont dit qu’ils en voulaient un. Ça crée beaucoup d’enthousiasme chez eux et au sein de la direction.»

Pour donner un vélo stationnaire, les intéressés peuvent écrire à Sylvain Beaudouin au bmxmontrealpat@gmail.com ou le joindre par l’entremise de la page Facebook du Club.

 

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