Gordon Nikolic se décrit comme un «p’tit gars de Pointe-aux-Trembles», mais veut faire une différence dans la capitale albertaine en briguant la mairie le 16 octobre prochain.
«J’ai vécu le tricentenaire de Pointe-aux-Trembles et tout. L’arbre de 34 pouces de diamètre que mon père a planté devant le 1426 8e Avenue est encore là», mentionne M. Nikolic.
L’homme de 58 ans est l’un des 13 candidats à la mairie d’Edmonton. Il affronte notamment le maire sortant Don Iveson, en poste depuis 2013.
M. Nikolic raconte qu’après 25 ans passés à Pointe-aux-Trembles, il a vécu dans plusieurs endroits de Montréal et de ses environs, avant de partir pour l’Ontario, puis d’atterrir à Edmonton en 2013.
«À un moment donné, je me suis dit: « il n’y a rien pour moi à Montréal. Je dois m’en aller ». Je ne savais pas où, je ne connaissais personne. J’avais juste le but de trouver du mieux», se souvient le candidat.
«J’ai atterri à Edmonton le vendredi 13 décembre 2013. J’ai trouvé un logement en 15 minutes, une job en deux jours», ajoute l’ancien camionneur devenu propriétaire d’une petite entreprise de transport et employé d’un concessionnaire automobile.
M. Nikolic a décidé de se lancer en politique après avoir constaté des lacunes dans le déneigement à Edmonton, des problèmes de dépendance et à la suite de l’achat par la Ville de l’ancien aréna des Oilers avec un remboursement différé de 48 M$.
Énergie Est et Coderre
L’aspirant maire d’Edmonton se désole de l’abandon récent du projet d’oléoduc ouest-est Énergie Est de l’entreprise albertaine TransCanada. «Ici à Edmonton, il y a énormément de Montréalais, de Québécois, qui manquent d’emploi à cause du pipeline qui a pas passé», dit-il.
M. Nikolic s’en prend au maire de Montréal, opposé au projet depuis le début.
«Je crois que M. Coderre a pas d’autres raisons que financières pour nous empêcher de faire ça. Nous allons rester pauvres et lui, en contrôle. Alors personnellement, j’appuie Valérie [Plante]», juge M. Nikolic.
Invitée à réagir, l’équipe de campagne de Denis Coderre rappelle ce qu’a déclaré ce dernier il y a quelques jours, à savoir que d’autres maires, mais aussi d’autres politiciens hors-Québec se sont opposés à Énergie Est, que Montréal doit protéger ses intérêts et que TransCanada n’a pas bien fait ses devoirs.
Le candidat à la mairie d’Edmonton reconnaît que le Québec se tourne vers des énergies vertes. Toutefois, il avance que cette province n’échappe pas à la pollution causée par le pétrole et qu’en ce sens, il serait mieux qu’elle s’approvisionne en pétrole canadien.