Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

L’Échoppe de Gaïa fait une pause en attendant son repositionnement

L’avenir de l’Échoppe de Gaïa, une fruiterie communautaire qui se veut une oasis en plein désert alimentaire de Rivière-des-Prairies, est compromis. Confrontée à des difficultés financières, l’entreprise d’économie sociale a dû vider son local de la rue Fernand-Gauthier, le 30 avril.

Après plus de « quatre ans de travail acharné et une inauguration en octobre 2017 », la direction de l’Échoppe de Gaïa s’est résignée à fermer temporairement sa boutique et d’entreprendre un «repositionnement» pour continuer sa mission.

En plus d’offrir une meilleure accessibilité aux aliments comme les fruits et légumes, l’organisme comptait aussi un bistro. C’était un lieu de socialisation pour lutter contre l’isolement dans le quartier.

Malgré l’aide financière de la Direction de la santé publique, l’organisme n’a pas survécu à la « charge de frais fixes trop élevés par rapport aux ventes effectuées » explique Mathieu Leclerc, directeur général de la Coopérative de développement communautaire de Rivière-des-Prairies (CDC-RDP). Ces frais fixes comptaient le loyer, le téléphone ainsi que les salaires.

Malgré des ventes « qui étaient au rendez-vous, il n’y avait pas de revenus récurrents », confie le directeur général.

Le besoin d’avoir un commerce de proximité pour l’alimentation est toujours extrêmement présent dans le quartier. C’est dans cette optique qu’un repositionnement est souhaité pour l’Échoppe de Gaïa.

Le conseil d’administration de l’organisme discute pour trouver un moyen efficace de reprendre son activité. Plusieurs idées ont déjà été évoquées comme le partage d’une cuisine d’organisme communautaire ou une boutique éphémère. Pour le moment « l’impératif était de vider le local le 30 avril pour des raisons légales » explique Mathieu Leclerc. Il confie également que « toutes les énergies sont concentrées » pour trouver des solutions.

Le directeur de la CDC-RDP souligne tout de même qu’il y a « une bonne nouvelle » puisque la Direction de la Santé publique avait renouvelé pour trois ans son financement d’un montant de 45 000$. « Dans la mesure où l’on propose un nouveau modèle organisationnel, on pourra maintenir ce renouvellement », ajoute-t-il.

Articles récents du même sujet

Exit mobile version