Au lendemain de l’annonce du démantèlement du corridor actif sur Gouin dans Montréal-Nord, la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles défend le Projet poussette, un corridor piéton et cyclable de 7,7 km en voie d’être complété dans Rivière-des-Prairies.
Pour Caroline Bourgeois, la voie actives sécuritaire (VAS) de Montréal-Nord et le Projet poussette sont deux choses complètement différentes.
Les VAS ont été implantées à l’initiative de l’administration Plante pour faciliter la distanciation physique pendant la pandémie de COVID-19. Quant à lui, le Projet poussette est porté par l’arrondissement et est le fruit de plusieurs années de réflexion autour de l’aménagement du boulevard Gouin.
« C’est un projet dont on parle depuis longtemps, il y a eu des sondages, des études de circulation. Ça n’a rien à voir avec ce qui a été fait à Montréal-Nord», affirme la mairesse. Le but, c’est de mettre en valeur notre plus bel atout à Rivière-des-Prairies : la rivière. »
« L’aménagement va bientôt être complété. Est-ce qu’on peut donner la chance au coureur?» -Caroline Bourgeois, mairesse de RDP – PAT.
Des résidents mécontents
Si plusieurs personnes sont emballées et profitent déjà de la piste cyclable, d’autres voudraient que l’arrondissement revienne en arrière, à l’image de Montréal-Nord avec sa voie active sécuritaire.
Selon Denis Gabourie, un résident de la 87e Avenue, le Projet poussette n’est pas si différent des VAS. « C’est fait à la va-vite. C’est sûr que ça fait longtemps qu’ils en parlent, mais ils ont quand même juste fini par faire des lignes par terre. »
Il ajoute que le moment est mal choisi pour aller de l’avant avec le sens unique, en raison des travaux sur le boulevard Perras.
Selon lui, l’arrondissement devrait aller de l’avant avec l’enfouissement des fils électriques, la construction de trottoirs et d’une vraie piste cyclable séparée de la circulation sur le bord de la rivière.
Un projet transitoire
Mme Bourgeois reconnaît que le projet idéal aurait été d’enfouir les fils électriques et de construire des trottoirs. Or, ces travaux représenteraient au moins une centaine de millions de dollars et l’arrondissement n’en a tout simplement pas les moyens.
Les travaux de marquage et de signalisation, de même que l’achat de mobilier urbain pour le Projet poussette ont pour leur part coûté à l’arrondissement 322 000$, en plus des quelque 1,65 million de dollars investis par la Ville de Montréal pour le pavage de la chaussée.
«L’idée, c’est quand même d’aller vers un enfouissement, vers un aménagement permanent, mais d’ici là, ce n’est pas vrai qu’on peut laisser Gouin dans cet état», explique la mairesse.
Elle indique que l’arrondissement est toujours en communication avec la Ville de Montréal en vue de débuter l’enfouissement des fils par tronçon d’un kilomètre « prochainement ». Elle n’a toutefois pas pu donner de date précise.
Concernant les travaux sur le boulevard Perras, elle fait valoir que l’arrondissement travaille avec l’Escouade mobilité de la Ville de Montréal pour éviter les débordements.