Si les conditions sont réunies, une première ruelle verte pourrait voir le jour dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.
C’est en passant régulièrement dans le quartier Rosemont–La Petite-Patrie que le Pointelier Michel Langlois a remarqué ses nombreuses ruelles vertes. «J’ai commencé à voir qu’il y en avait énormément dans Mercier aussi et à quel point c’est un mouvement impressionnant», raconte-t-il.
Désireux de reproduire le concept à Pointe-aux-Trembles, il s’est mis à imaginer le verdissement de sa ruelle, située entre la 5e et la 6e avenue, et entre de la Gauchetière et Victoria. Après discussion avec quelques voisins favorables au sujet, l’idée a commencé à faire son chemin.
«Chacun des voisins pourrait mettre sa touche», rêve-t-il. Il imagine plus d’arbres, des fleurs, des potagers: un projet où chacun y mette son grain de sel, avec des événements éphémères communautaires, tels des épluchettes de blé d’Inde.
M. Langlois a été impliqué dès 2016 dans le comité citoyen de la friche ferroviaire, qui se trouve à quelques pas de sa ruelle. À son avis, les deux projets contribueraient d’ailleurs au verdissement et la revitalisation le secteur.
Un projet pilote?
Contrairement à des arrondissements comme Rosemont–La Petite-Patrie, qui compte plus d’une centaine de ruelles vertes, l’arrondissement RDP-PAT n’en a aucune à ce jour.
Comme une structure pour faire des demandes de projets de ce type n’existe pas encore, M. Langlois a approché la mairesse Caroline Bourgeois à l’automne dernier. Après une visite de la ruelle vers la mi-mars, cette dernière a indiqué son enthousiasme pour le projet, pour lequel elle compte explorer la faisabilité «au cours des prochaines semaines».
«C’est une idée amenée par un citoyen et je la vois d’un très bon œil. Maintenant, je veux voir sa faisabilité. (…) Est-ce qu’on est capable de pouvoir réaliser quelque chose, peut-être même cet été? Ce serait extraordinaire.»
Comme l’administration locale n’a pas de structure de référence pour ce type de projet et «part à zéro», il est encore trop tôt pour discuter de ses paramètres, ajoute-t-elle.
Elle croit par ailleurs que des projets de verdissement de la sorte sont en continuité avec la politique d’agriculture urbaine de l’arrondissement.