Croisières Navark a construit une nouvelle navette pour relier Pointe-aux-Trembles et le Vieux-Port de Montréal. L’embarcation de 18 mètres pourra accueillir environ deux fois plus de passagers que celle utilisée actuellement. C’est la première étape d’un vaste réseau de transport collectif sur l’eau envisagé par l’entreprise.
Bien que le monocoque d’aluminium Navark XL5 ait la capacité de transporter 120 passagers, Croisières Navark a pour l’instant fait une demande de certification pour en accueillir 87. Le bateau pourra également recevoir 25 vélos.
À titre comparatif, l’embarcation qui assure en ce moment le trajet accueille un maximum de 47 passagers et une quinzaine de vélos.
« Ça va être une capacité intéressante », mentionne le directeur des opérations chez Navark, Gilles Tanguay.
Tel que l’a d’abord rapporté Radio-Canada, Navark est toujours dans l’attente de recevoir la certification de Transports Canada pour son embarcation. M. Tanguay estime que le bateau pourra être intégré aux services dans les prochains jours.
La construction du bateau est estimée à 1,4 M$. Il s’agit d’ailleurs de la plus grande navette construite par Croisières Navark.
Un réseau de navettes
La décision de construire ce bateau a été prise en 2019, lorsque Croisières Navark a obtenu un contrat de trois ans pour opérer la navette fluviale reliant Pointe-aux-Trembles et le Vieux-Port de Montréal.
« À la suite de la pandémie , le contrat a été annulé. Ça a fait mal. On a ralenti la construction, mais on a décidé d’aller de l’avant tout de même », raconte M. Tanguay. L’entreprise a depuis remporté le nouvel appel pour offrir le service jusqu’au 6 septembre 2021.
Navark a de grandes ambitions. L’entreprise souhaite que cette nouvelle embarcation fasse partie d’une future flotte de 14 bateaux similaires. Nommé Réseau fluvial Hochelaga, ce service serait opérationnel neuf mois par année.
Le plan a été soumis l’hiver dernier à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Ce réseau servirait des communautés de l’Île et de la Rive-Sud en créant des liens interrives, ce qui diminuerait aussi la pression sur le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine et le pont Jacques-Cartier. Les usagers pourraient ainsi atteindre le centre-ville plus rapidement aux heures de pointe qu’en utilisant les modes de transport traditionnels.
Un deuxième navire pour ce réseau est d’ailleurs en construction dans les ateliers de Navark.
« On voit grand. Et c’est sûr que ça prend le go des autorités », précise M. Tanguay.
Les effets de la pandémie
M. Tanguay reconnaît que le service de navette a dû être réduit cette année en raison de la pandémie, notamment en offrant le service de navette qu’après 10h. Mais il assure que la demande est au rendez-vous.
« C’est sûr qu’on est en dynamique de transition postpandémie, comme dans tous les domaines. Mais on est très optimistes pour le développement d’un réseau de navettes fluviales efficace pour du transport collectif. »
À l’été 2019, près de 60 000 personnes sont montées à bord de la navette fluviale Pointe-aux-Trembles/Vieux-Port de Montréal.