L’arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie va tenter d’obtenir l’aval de la Ville Montréal pour exproprier le propriétaire d’un terrain vague sur son territoire, afin d’y installer un espace vert.
Les élus ont décidé de procéder ainsi, puisque les négociations avec la compagnie à numéro, enregistrée au nom de John Di Pietro au registre canadien des entreprises, ont achoppé.
«Nous n’avons pas pu nous entendre avec les propriétaires concernant le prix d’achat du terrain, c’est pourquoi nous procédons à l’expropriation. C’est un juge qui décidera du montant qui sera versé pour son acquisition», affirme François W. Croteau, maire de l’arrondissement.
Ce dernier explique que le projet vise la création d’un espace qui pourrait être cogéré par les citoyens engagés dans la ruelle verte à proximité et l’administration de Rosemont – La Petite-Patrie, à l’instar du Champ des possibles sur le Plateau – Mont-Royal.
Les lieux se trouvent près de l’intersection de la 4e Avenue et de la rue Masson. L’emplacement occupe une superficie de 181,2 M2 et le coût potentiel de l’expropriation est estimé à 400 000$ par l’arrondissement, incluant des frais pour la caractérisation des sols et pour les services d’experts, mais exclut la restauration des sols, s’il y a lieu.
La valeur du terrain a été évaluée à 141 300 $ par le Rôle d’évaluation foncière de la Ville de Montréal. Selon M. Di Pietro, l’espace est la propriété de son père qui est en sa possession depuis 1986.
Selon le maire Croteau, cela fait des «dizaines d’années que l’espace est utilisé comme dépôt» à déchets. Des problèmes de délinquance y sont aussi rattachés, ce qui occasionnerait des irritants auprès des résidents du coin.