Pour faire face à l’insécurité alimentaire, le Réseau alimentaire de l’est de Montréal a reçu 110 palettes de nourriture de la part de la compagnie aérienne Air Transat. Un don important qui sera distribué à plus de 6000 personnes.
Alors que ses vols seront réduits au moins jusqu’au printemps, Air Transat a décidé de faire don de près 500 000 denrées alimentaires à Centraide du Grand Montréal. À travers Centraide, ces grandes quantités de nourriture sont en fait destinées au Réseau alimentaire de l’est, un organisme qui lutte contre les déserts alimentaires.
«Un grand merci à Centraide et à Air Transat! Pour nous, ce don d’une valeur de 600 000$ fait une énorme différence. Nous allons redistribuer ces denrées à pas moins de 40 organismes de l’est de Montréal», s’est réjouie Agathe Malécot, codirectrice du Réseau alimentaire de l’est.
Les 40 organismes communautaires en question font tous partie de la Grande Boucle Solidaire, un projet initié en avril dernier par le Réseau alimentaire de l’Est. Depuis le début de la pandémie, ces organismes ont pu distribuer des denrées à travers dix quartiers et une ville liée de l’est de Montréal.
«C’est une manière de fédérer les initiatives qui existent dans les différents quartiers. Cette mutualisation nous a permis de desservir plus efficacement les bénéficiaires de l’aide alimentaire. On a beaucoup fonctionné en rachetant des plats à l’aviation et GEMO et Bouffe-Action de Rosemont nous ont énormément aidés pour la logistique, par exemple», explique Mme Malécot.
Le don d’Air Transat permettra à la Grande Boucle Solidaire de poursuivre son activité au moins jusqu’au début de l’année 2021.
Des demandes toujours en hausse
La création de la Grande Boucle Solidaire est aussi liée à une hausse générale des demandes d’aide alimentaire dans tout l’est de Montréal.
«Bien sûr il y a eu des personnes qui ont perdu leur emploi et qui ont demandé de l’aide, mais il y a aussi eu une forte demande de la part des personnes fragiles, âgées ou handicapées qui ne pouvaient plus se déplacer pour faire leurs courses», précise Mme Malécot.
Cette demande toujours en croissance actuellement pourrait d’ailleurs être encore plus forte après l’arrêt des aides gouvernementales. C’est en tout cas ce qui inquiète la co-directrice du Réseau alimentaire de l’est qui fait déjà face à plusieurs défis logistiques importants.
«On fait face à plusieurs défis, notamment pour trouver des camions disponibles, mais aussi des espaces de stockage réfrigérés, explique-t-elle. Les repas congelés sont une très bonne option, mais il faut pouvoir les stocker avant la distribution.»