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Rosemont–La Petite-Patrie

Aller chercher de l'aide

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Afin de mieux comprendre ce qui se passait et trouver des réponses à ses questions, Marie (nom fictif), qui vit avec un conjoint qui consomme de la drogue, a épluché de nombreux ouvrages sur la toxicomanie.

« J’ai passé des journées entières à lire des études scientifiques. J’avais l’impression d’avoir tout compris, je croyais être forte et être en mesure d’affronter la situation. Mais je me suis rendue compte qu’en fait, je n’étais pas plus apte à vivre avec ça au quotidien », explique-t-elle.

Elle a alors décidé d’aller chercher de l’aide. Une étape difficile à franchir. À ce moment, elle s’est rappelée que sa mère avait trouvé du soutien auprès d’Al-anon, un groupe venant en aide aux proches de personnes alcooliques.

En faisant des recherches, Marie a trouvé une ressource similaire pour l’entourage des toxicomanes, Nar-anon, la seule offerte sur le territoire rosemontois.

Un soutien par les pairs

Le groupe est constitué de bénévoles ayant un proche souffrant de problèmes de toxicomanie.

Lors des rencontres ouvertes à tous, les participants se réfèrent à la documentation de l’organisation et partagent leur expérience sur un thème donné.

« Ce qu’on y apprend, c’est qu’il faut y aller un jour à la fois. C’est un nouveau mode de vie qu’il faut adopter », explique Marie (nom fictif) qui fréquente le groupe depuis un an.

Selon elle, la force de cette organisation, c’est qu’on se sent compris par des gens qui vivent la même chose et qu’il n’y a pas de jugement de leur part. Elle apprécie aussi la souplesse de la démarche.

« Ce n’est pas juste de l’épanchage émotif, c’est plus profond que ça. On se remet en question et on partage nos réflexions », explique-t-elle.

Elle estime cependant que cette ressource, la seule du genre à Montréal, est méconnue.

Lors de la séance, le groupe récite la Prière de la sérénité. pour cette raison, plusieurs pensent qu’il s’agit d’un mouvement religieux, ce qui n’est pas du tout le cas, insiste Marie, qui se définit comme « très athée ». Selon elle, il s’agit plutôt d’un vestige du mouvement fondateur né aux États-Unis dans les années 1930. Selon elle, le plus grand défi de l’organisation est de se défaire de cette image « de Bon Dieu » pour rejoindre un public plus large.

Les séances du groupe Nar-Anon, se tiennent tous les mercredis, à 19 h 45, au 6755, 36e Avenue, local 18. Information: 514 725-9284 ou naranon@hotmail.com.

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