« On célèbre l’inauguration de l’école, et non de sa construction, qui elle, date de 1952. Pourquoi? Parce qu’on est passé tout droit en 2012 », avoue candidement Fadoua El Mhiri, l’une des instigatrices du projet.
Un anniversaire qui coïncide avec l’agrandissement de l’établissement de la 16e Avenue. Celui-ci accueillera, à la rentrée 2016, un nouveau pavillon abritant 16 classes et un gymnase double.
« Avant de regarder vers l’avenir, il faut célébrer le passé et être fier de l’importance de notre école dans le quartier ainsi que dans la paroisse. En 1938, l’église Sainte-Bernadette servait autant pour les activités religieuses que scolaires. Étant donné le nombre grandissant d’élèves, une école a été construite à côté, quelques années plus tard », relate Mme El Mhiri.
Si au fil des ans, l’établissement scolaire a perdu sa vocation religieuse, il a cependant conservé son rôle social.
« Il est un lien entre ce qui se fait dans les milieux scolaire et communautaire. Pour les parents qui s’installent dans le quartier, c’est un premier contact avec Rosemont. On essaie de proposer des activités rassembleuses, que ce soit des soupers communautaires, une soirée ciné-parc, etc. », fait valoir sa collègue Rim Bouallegue, intervenante communautaire scolaire.
Une histoire à compléter
Alors que les grandes lignes de l’histoire de Sainte-Bernadette-Soubirous sont connues, il manque certaines pièces du puzzle pour en avoir une vue d’ensemble. Les organisatrices espèrent combler ces zones grises en lançant un appel aux anciens élèves et membres du personnel.
« Ce qu’on cherche, ce sont surtout des témoignages personnels. On veut les présenter à nos élèves, pour renforcer leur sentiment d’appartenance et de fierté. Pour la plupart, ils ne connaissent pas l’histoire de leur école et du quartier », soutient Mme El Mhiri.
« On a fait passer une annonce dans le journal scolaire pour trouver des photos, des témoignages et des artéfacts, mais la récolte n’a pas été à la hauteur de nos espérances. La moitié des élèves actuels sont nouveaux dans le quartier; leurs parents ne viennent pas de Rosemont. Autour de l’école, on retrouve surtout un parc locatif, alors, il y a beaucoup de gens qui déménagent », ajoute Mme Bouallegue, qui souhaite rejoindre les résidents de longue date du quartier.
Des capsules vidéo seront réalisées à partir des témoignages et archives ainsi récoltées. Un événement pour souligner le 60e anniversaire de l’inauguration est prévu, ce printemps. La date n’a cependant pas été arrêtée.
Pour en savoir plus ou pour fournir des archives, on communique avec le comité organisateur au monecolea60ans@gmail.com ou au 514 596-4166