Contraints de déménager leur jardin après une mise en demeure d’Olymbec, les aménagements des AmiEs du parc des Gorilles, dans La Petite-Patrie, ont trouvé refuge sur le domaine public. Le hic est que l’espace n’appartenait pas à la Ville, mais à une entreprise privée. Conséquence, leurs aménagements ont été ramassés et jetés à la poubelle.
Mauvaise surprise pour Simon Van Vliet, fer de lance du regroupement, le vendredi 26 juin.
Alors qu’il venait voir l’état des aménagements déménagés depuis quelques jours sur un terrain situé en face du parc des Gorilles, à l’angle des rues Saint-Urbain et Beaubien Ouest, il s’est aperçu qu’une tierce personne avait fait place nette. Les citoyens avaient pourtant reçu l’aval de l’arrondissement d’occuper le domaine public.
Méprise de zonage
Cette portion de terrain leur avait même été indiquée par l’arrondissement.
Cependant, selon le plan de zonage du secteur, cette parcelle de gazon ne fait pas partie du domaine public, mais appartient à l’entreprise Les Pros de la photo, située au 90, rue Beaubien Ouest.
«J’ai posé des questions à la personne qui s’occupe du bâtiment qui m’a dit ne pas être au courant. Cependant, tous nos aménagements étaient jetés dans leurs bennes, indique M. Van Vliet. Nous sommes outrés du comportement des Pros de la Photo qui n’ont pas cherché à entrer en contact avec nous pour nous demander de retirer le jardin ni pour nous prévenir qu’ils comptaient le détruire.»
Questionné, le directeur marketing de l’entreprise n’avait pas eu vent de l’affaire.
«Honnêtement, je ne sais pas ce qui a pu se passer, explique Michel Lacaille. Il y a beaucoup de travaux en ce moment dans le bâtiment et souvent, les contracteurs nettoient tout avant la fin de semaine. Je pense que c’est une malheureuse erreur.»
Il a promis de se renseigner au sein de son équipe.
Le comité a également obtenu des explications et des excuses de la part de l’arrondissement qui confirme qu’il y a eu «une mauvaise information transmise» aux citoyens.
«Tout cela est désolant et choquant, mais nous ne voulons pas que ce triste dénouement nous détourne de notre objectif qui demeure l’acquisition du terrain d’Olymbec par la Ville de Montréal et son réaménagement en espace vert. Les péripéties de la semaine dernière auront au moins permis de réaffirmer l’attachement de la communauté envers le projet», conclut M. Van Vliet.