Rosemont–La Petite-Patrie

Rosemont renforce sa lutte contre les graffitis

L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie a décidé de changer le règlement qui encadre la propreté des terrains privés. Il pourra désormais ordonner le nettoyage d’un mur, même si le propriétaire n’a pas donné son accord.

Actuellement, pour se débarrasser des graffitis sur les murs des résidences privées, l’arrondissement doit obtenir une autorisation signée du propriétaire. Il peut ensuite autoriser une entreprise à nettoyer les façades concernées.

Le problème, c’est que l’arrondissement a constaté que certains propriétaires n’avaient pas donné leur autorisation, empêchant alors le travail de nettoyage. «Nous avons donc dû trouver un cadre légal pour remédier à cette situation, car nous sommes face à une absence de leviers suffisants pour obliger les propriétaires à procéder à l’enlèvement des tags», explique le maire, François Croteau.

Désormais, si aucune autorisation n’est donnée aux services de l’arrondissement dans un délai de cinq jours, l’entreprise Tandem pourra venir nettoyer les dommages malgré tout.

«Le règlement stipule également que l’arrondissement peut demander un dédommagement au propriétaire. Mais on ne le fera pas», assure le maire.

Une mesure qu’a remise en cause le conseiller de la Ville, Marc-André Gadoury, qui a déposé un amendement: «La deuxième partie du texte prévoit une pénalité. Ça va trop loin. Le propriétaire est déjà une victime».

«Cela ne va pénaliser personne, car aucun d’entre eux n’en recevra. Cet amendement nous aurait enlevé toute capacité d’intervention», rétorque le maire Croteau qui rappelle que l’arrondissement s’est inspiré mot pour mot d’un règlement déjà existant dans l’arrondissement de Villeray–Parc Extension. «Un arrondissement dont la mairesse est elle aussi de l’équipe Coderre», conclut François Croteau.

L’année dernière, 300 000 $ ont été déboursés pour nettoyer les tags et graffitis, tant sur les bâtiments publics que privés. Pour tenter d’y remédier, le maire assure que l’arrondissement réfléchit sur la possibilité de mettre en place des lieux de création libres tout en avouant manquer de murs publics.

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