Saint-Laurent

L’impact de la pandémie sur les psychoéducateurs

Alors que les journées de la psychoéducation se tenaient fin février sur le thème de l’intimidation, Métro a rencontré plusieurs acteurs du milieu afin de parler de leur métier, et de l’impact qu’a eu la pandémie sur leurs clients.

Ce n’est un secret pour personne, la pandémie a eu de nombreux impacts sur la santé mentale d’une partie de la population. Les psychoéducateurs interrogés par Métro remarquent tous un accroissement des besoins depuis deux ans.

« En contexte de pandémie, tout le monde a eu un défi plus grand d’adaptation que les années précédentes. Le rôle des psychoéducateurs a alors été très important », assure le président de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec, Denis Leclerc, en ajoutant que les cours en ligne ont eu des conséquences sur la persévérance scolaire et l’intégration sociale à l’école.

La pandémie a touché des personnes de tous les âges dans la population, ainsi, la psychoéducatrice Kathleen Gagnon invite tous ceux qui en ont besoin de contacter des psychoéducateurs, autant dans le domaine public ou privé.

« Les besoins de la clientèle sont présents et ne diminueront pas à court terme […] il ne faut pas hésiter à les contacter et à travailler de concert avec eux »

Qu’est-ce que la psychoéducation ?

« Le psychoéducateur, c’est le spécialiste des difficultés d’adaptation » définit Denis Leclerc.

Environ 5 500 psychoéducateurs sont membres de l’Ordre, et sont répartis dans les différents milieux de la communauté, que cela soit dans des écoles ou des CHSLD.

« C’est d’accompagner la personne et d’être capable de mieux surmonter les défis de l’environnement », souligne Denis Leclerc.

Le fils de Ikbal Ben Ouali a bénéficié pendant de nombreuses années du soutien de psychoéducateurs de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Ce dernier avait des problèmes au niveau du comportement et de l’alimentation.

« Il n’aurait pas pu réussir à arriver jusqu’au cégep sans l’aide de la psychoéducation », a assuré Ikbal Ben Ouali. Durant toute sa scolarité, le jeune homme a été suivi par plusieurs psychoéducateurs, et notamment une psychoéducatrice de l’école secondaire Saint-Laurent.

« Il a développé un lien fort, c’est un lien de confiance. Il savait que quand il allait à l’école il pouvait compter sur elle pour l’aider, que cela soit au niveau académique ou de l’organisation »

Plusieurs facettes

Si la psychoéducation accompagne de nombreux écoliers dans leurs études, la profession peut prendre différentes formes.

Priscilla Côté et Kathleen Gagnon sont toutes deux psychoéducatrices, elles ont participé aux Journées de la psychoéducation sur le thème de l’intimidation. La première a centré sa présentation sur la cyberintimidation tandis que la seconde a abordé la problématique avec les personnes âgées.

« Quand on parle d’intimidation, ce sont des formes de violences qui sont répétées, où il y a un déséquilibre dans les rapports de force et qui engendre la détresse », explique Priscilla Côté. Cette dernière ajoute que la particularité de la cyberintimidation est qu’il se produit dans le cyberespace, soit sur internet ou par messages.

« [Quand une personne est victime de cyberintimidation] la première chose est de lui dire qu’à l’école, le psychoéducateur est une ressource pour elle », souligne Priscilla Côté, en ajoutant que plusieurs moyens sont alors mis en œuvre pour contrer l’intimidation qui a lieu.

Kathleen Gagnon de son côté travaille avec les personnes aînées ainsi que leur entourage. « Avec la personne aînée, il y a de plus propre c’est le respect de l’autodétermination, donc de reconnaître son pouvoir d’agir, mais il y a toute l’importance de la protection d’une personne aînée qui est en position de vulnérabilité »

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