Saint-Laurent

Le Centre des femmes de Saint-Laurent réclame plus de logement social

Des membres du Centre ont réalisé une performance dénonciatrice

En pleine crise du logement, le Centre des femmes de Saint-Laurent implore aux élus de faciliter l’accès aux logements sociaux et d’augmenter les ressources pour venir en aide aux femmes victimes de violence.

Le Centre des femmes a convié les élus afin de leur présenter les enjeux auxquels sont confrontés les femmes en 2022. C’est celui du logement qui a retenu l’attention d’un point de vue local lors de cette rencontre.

«C’est un problème que l’on vit au quotidien, exprime la directrice générale du Centre, Monique Desjardins. Ça nous prend des jours de travail pour trouver des solutions et on ne sait plus vers qui se tourner.»

Avec la crise du logement et la liste d’attente qui ne cesse de s’allonger pour les HLM, les solutions sont difficiles à trouver.

«On en vient à s’inquiéter que certaines femmes qui viennent nous voir pourraient devenir des sans-abri, ajoute la secrétaire du Centre, Marie-Claude Leclerc. Au quotidien, on se sent impuissantes.»

Selon l’organisatrice communautaire Claudia Santibanez, le manque de ressources allouées aux logements sociaux et abordables affecte d’autant plus les femmes ayant été victimes de violence.

«Ces femmes ne se sentent souvent pas en sécurité dans les logements, lorsqu’ils sont disponibles, soutient-elle. On sait également qu’il y a une importante liste d’attente pour les hébergements pour femmes victimes de violence. Il faut que ça change.»

Pas de solution miracle

En réponse aux inquiétudes soulevées, le maire d’arrondissement Alan DeSousa demeure réaliste. «Il n’y a pas de solution magique, admet-il. On souffre actuellement d’un cumul d’inactions envers les besoins qui se fait ressentir dans les dernières années.»

Il affirme cependant qu’au niveau local, des efforts sont faits pour qu’il y ait des inspections de salubrité et que des logements abordables soient intégrés aux nouveaux projets d’habitations. M. DeSousa indique également que l’éducation aux droits des locataires est primordiale.

De son côté la députée de l’Acadie, Christine St-Pierre, mentionne qu’une entente entre les gouvernements fédéral et provincial signée en 2020 devrait mener à un investissement de 1,8 G$ sur 10 ans pour le logement. Cette entente prévoit notamment un important volet axé sur le logement communautaire.

Elle admet cependant qu’il reste du travail à faire. «On met beaucoup de pression sur le gouvernement pour que les sommes soient débloquées, dit-elle. Mais c’est clair qu’avec l’augmentation des prix des logements, on vit actuellement une crise.»

Le Centre des femmes compte continuer à porter cette cause en organisant d’autres actions de visibilité et de revendication dans les prochains mois.

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