La Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) est revenue sur sa décision d’infliger des défaites par défaut au CS Saint-Laurent ainsi qu’au CS Mont-Royal Outremont après qu’une bagarre eut éclatée dans la foule lors de leur match du 1er octobre. Le club laurentien demande des explications à la ligue.
Le CS Mont-Royal Outremont a contesté la décision initiale en début de semaine, et la PLSQ a retiré la défaite par défaut qu’elle lui avait infligée.
«Le comité de révision a pris la décision de lever le défaut du CS Mont Royal Outremont de telle manière que seul le CS St-Laurent perd le match par défaut, indiquait la ligue par voie de communiqué, jeudi. Les exigences dans l’organisation et le déroulement des matchs PLSQ seront revues en vue de la saison 2023.»
Joint par Métro, le directeur sportif du CS Saint-Laurent, Rocco Placentino, peine à croire que son club sera le seul puni dans cette affaire. Il affirme que l’équipe dispose de preuves vidéo qui démontrent l’implication de partisans du CS Mont-Royal Outremont dans les événements du 1er octobre.
«Comme club, on prend notre part de responsabilité parce que c’était notre match à domicile, indique-t-il. Mais que le blâme soit uniquement tourné vers nous, on trouve que c’est une injustice. D’habitude, pour qu’on blanchisse un club comme ça, il faut des preuves solides. On aimerait connaître les motifs qui ont mené à cette décision.»
Au début de la semaine, le CS Saint-Laurent a également été informé de la suspension de deux de ses joueurs pour trois et six parties en lien avec la bagarre. Un joueur du CS Mont-Royal Outremont a également reçu une suspension en lien avec ces événements.
«Sur le rapport de l’arbitre, il n’y a aucune sanction envers des joueurs, continue-t-il. On a reçu un courriel à 48 heures de notre match de samedi qui nous informait des suspensions et donc je me questionne aussi sur pourquoi cette décision a été prise tout d’un coup.»
Le club a d’ailleurs porté en appel les deux suspensions infligées à ses joueurs.
Autres situations
Ce n’est pas la première fois cette saison que le CS Saint-Laurent est impliqué dans de malheureux événements lors de matchs. Sans mentionner de détails, M. Placentino fait allusion à deux autres situations survenues cette année pour lesquelles le club a finalement été blanchi.
«C’est une saison malheureuse parce que ces situations ne devraient pas arriver, continue-t-il. Mais, chaque fois, ce ne sont pas les entraîneurs, les joueurs ou les cadres qui sont impliqués. Ce sont des sources externes, hors de notre contrôle. Mais aussi cette année, il y a eu beaucoup de situations similaires concernant d’autres clubs et d’autres niveaux qui sont arrivées et qui n’ont pas fait les manchettes.»
Selon le directeur sportif, ces événements doivent être pris au sérieux par les différents clubs amateurs.
«En tant que club, on est proactifs pour faire de la prévention pour que ces situations ne se reproduisent pas, mais c’est vraiment tous ensemble avec la fédération et les autres clubs qu’il faut agir», estime-t-il.
D’ici là, le match de demi-finale de la coupe PLSQ du CS Saint-Laurent contre l’AS Blainville aura lieu le 15 octobre, à huis clos.
Au moment de mettre en ligne, la PLSQ n’avait pas donné suite à notre demande d’entrevue à ce sujet.