Saint-Laurent

Championnat du monde de hockey-balle: «comme un conte de fée» pour Équipe Haïti

Accueil triomphal pour l’équipe d’Haïti, médaillée d’or au Championnat du monde de hockey-balle de Zoug en Suisse, à l’aéroport Montréal-Trudeau, mardi après-midi.

Hymne nationale, trompettes, ballons, fleurs, champagne, rien n’a été négligé par les quelque 200 supporters qui s’étaient déplacés pour souligner la victoire inattendue des joueurs québécois d’origine haïtienne en catégorie B.

Entre les téléphones cellulaires à bout de bras prêts à immortaliser le moment, Dorothy Rhau, l’organisatrice de ce rassemblement de «mouns» («personnes» en créole), faisait scander «Let’s go Haïti, Let’s go!» pour réchauffer la foule.

Vers 15h40, les joueurs sont arrivés en groupe, vêtus de leur uniforme, créant une véritable explosion de joie. Les supporters, principalement composés des familles des 25 joueurs, se sont rués sur l’équipe pour les enlacer, prendre des photos et même signer des autographes.

«Toute la famille est venue. Ils se sont préparés si longtemps pour la compétition», tenait à souligner avec fierté Marie-Lucie Carrié, la mère du gardien de but de l’équipe, Philippe Carrié.

L’idée du rassemblement provient d’un simple commentaire Facebook. «C’était important de souligner la victoire des Grenadiers parce qu’ils restent un produit du terroir québécois. On ne joue pas au hockey à Haïti, mais c’est typique de cette génération qui a été élevée au Québec», a expliqué Mme. Rhau.

Victoire historique

«Les gens capotent à Haïti en ce moment, ils en reviennent pas, surtout que ça arrive au hockey. Simplement de voir leur hymne nationale chantée après une victoire, c’est du jamais vu», illustre M. Laraque.

Il faut dire que l’évènement est sans précédent. En remportant la finale face aux îles Cayman dimanche, c’est la première fois qu’Haïti remporte un championnat mondial de haut niveau depuis 1974, alors qu’Haïti s’était qualifié à la Coupe du monde de soccer, mais n’avait pas eu droit aux honneurs.

Les Grenadiers ont une fiche impressionnante pour une première participation. Ils ont défait la France, l’Arménie, fait match nul avec la Chine et perdu contre l’Italie.

Pour les joueurs, c’est une victoire nationale, même si l’équipe était composée uniquement de Québécois d’origine haïtienne, grâce à une dérogation de la Fédération internationale de hockey-balle.

«Il y a eu tellement de malheurs à Haïti qu’on voulait leur montrer que des gens pensent à eux à Montréal. On voulait montrer qu’on est fier de représenter Haïti», a déclaré l’ancien joueur des Canadiens et entraîneur de l’équipe haïtienne, Georges Laraque.

«Je me sens soulagé, parce qu’en tant qu’ancien compétiteur, je voulais absolument gagner et j’ai mis beaucoup de pression sur les gars, on a tellement travaillé fort. C’est comme un conte de fée d’avoir gagné», a-t-il indiqué à TC media.

En plus d’être entraîneur, Georges Laraque était un joueur au sein des Grenadiers. Il s’est aussi  chargé d’amasser les 110 000$ nécessaires pour permettre à Équipe Haïti de se rendre à Zoug, en Suisse, pour participer au tournoi international.

Avec l’or en poche, Équipe Haïti pourra automatique participer à l’édition du Championnat mondial de hockey-balle l’an prochain mais cette fois, dans la catégorie A.

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