L’univers de la spéléologie réserve parfois bien des surprises. C’est ce qu’ont appris Daniel Caron et Luc Le Blanc, deux passionnés de spéléologie, en découvrant de nouvelles galeries souterraines de 200 mètres de long dans l’antre de la caverne de Saint-Léonard, datant de plus de 15 000 ans.
L’environnement de ces nouvelles galeries est impressionnant pour les yeux. On y retrouve des stalactites, stalagmites, un plan d’eau de cinq mètres de profondeur ainsi que des coulées de calcite.
Le plafond des galeries est constitué de dalles de roc, le tout sous le parc Pie-XII de l’arrondissement de Saint-Léonard et les résidences du secteur.
François Gélinas, directeur général de la Société québécoise de spéléologie, parle de cette découverte comme l’une des découvertes les plus «sidérantes et extraordinaires» depuis près de 40 ans.
Engouement à prévoir
La caverne de Saint-Léonard n’est présentement exploitée que sur une cinquantaine de mètres. Les nouvelles galeries offrent un beau potentiel de développement.
Les lieux sont sécuritaires, mais les citoyens qui aimeraient visiter les nouveaux tronçons souterrains de la caverne devront patienter.
«Nous avons commandé des études à des firmes spécialisées. Lorsque nous aurons les résultats, nous les présenterons à la population», de souligner Dominic Perri, conseiller de ville du district de Saint-Léonard-Ouest.
Le site doit également être balisé pour ne pas, entre autres, endommager les stalactites qui mettent des millénaires à se former.
La découverte des nouvelles galeries, faite le 12 octobre dernier, est l’œuvre de plusieurs visites effectuées par MM. Caron et Le Blanc au cœur de la caverne.
Comme à l’époque des baguettes de sourcier, les deux hommes ont été intrigués par les résultats à des tests de radiesthésie qui ont été effectués.
Ils ont poussé plus loin leurs recherches en creusant au fond de la caverne dans le calcaire à l’aide d’une perceuse et d’un marteau un trou assez grand pour regarder de l’autre côté de la paroi et c’est là qu’ils ont découvert «leur trésor».
Ils ont dû utiliser un canot pneumatique et nager pour pouvoir explorer leur découverte.
«Jamais je n’aurais pensé me promener en canot pneumatique dans des galeries souterraines à Saint-Léonard. C’est impressionnant», avoue M. Caron.
Ce dernier croit qu’il pourrait même y avoir encore davantage à explorer dans la caverne léonardoise que ce que lui et son collègue ont découvert. De nouvelles recherches ne sont donc pas exclues…