Saint-Léonard a été le deuxième territoire avec le plus de cas de fraude répertoriés dans l’est de Montréal, en 2016. Afin de poursuivre la lutte contre ce crime, les policiers du PDQ 42 font une tournée des résidences et institutions bancaires.
En 2016, 260 cas de fraude ont été dénoncés sur le territoire léonardois.
«Nous avons remarqué une diminution des cas de fraude du petit-fils, mais c’est un phénomène qui sera toujours présent», souligne Julie Mazerolle, agente sociocommunautaire au PDQ 42.
Dans le cadre du mois de la prévention de la fraude, il était important pour les agents de mettre les bouchés doubles afin de diminuer les cas de fraude, notamment chez les aînés qui composent 20% de la population léonardoise.
Des cas de fraude les ciblent précisément, notamment celui du petit-fils où un petit-enfant appelle ses grands-parents pour que ceux-ci lui donnent de l’argent pour le sortir de prison, pour des rénovations ou pour l’aider dans une situation critique par l’entremise d’un ami.
«Nous allons visiter presque toutes les résidences pour personnes âgées de Saint-Léonard ce mois-ci afin de les informer des différents scénarios qui existent, notamment celui du petit-fils et de vol de bijoux», indique Julie Mazerolle, agente sociocommunautaire au PDQ 42.
En plus de ces conférences, les agentes sociocommunautaires animent également des kiosques d’information au sein des institutions bancaires.
«C’est pour sensibiliser le personnel des cas de fraude pour qu’il soit capable de déceler les victimes. Par exemple, sur les bonnes questions à poser ou encore afin qu’il soit plus alerte», mentionne l’agente Mazerolle.
Finalement, le projet pharmacie est de retour pour une deuxième année. Trois pharmacies du territoire ont accepté de remettre des trousses d’information avec les médicaments livrés à domicile à environ 350 personnes. Dans celles-ci, on retrouve des moyens pour prévenir la fraude, les différents types de crime ainsi que les façons de dénoncer.
«C’est vraiment bon, car ça nous permet d’informer ceux qui sont plus difficiles à rejoindre, plus isolés», fait valoir Mme Mazerolle.
Étant dans la période des impôts, la policière s’attend à une recrudescence des fraudes par téléphone. Plusieurs fraudeurs profitent de ce moment de l’année pour arnaquer des citoyens en se faisant passer pour des représentants de l’Agence du revenu du Canada ou de Revenu Québec.
Ces arnaqueurs tentent d’obtenir par hameçonnage (faux site Internet ou faux liens à cliquer) des renseignements personnels ou encore demandent à ce que des montants soient payés dans une entreprise de transfert de fonds ou par carte de crédit ou de débit prépayée.
Quelques conseils pour prévenir les fraudes commises par de faux représentants:
- L’ARC ne demande jamais de renseignements personnels par courriel. Si un citoyen est sollicité de cette manière, on évite de cliquer sur les liens contenus dans les courriels.
- Ne pas se fier systématiquement à ce qui est écrit sur l’afficheur de son téléphone ou sur le logo des agences du revenu dans un courriel pour confirmer l’authenticité de son interlocuteur. Il existe, par exemple, des logiciels qui permettent de modifier le vrai numéro d’appel.
- Au moindre doute, on vérifie d’abord l’authenticité d’un appel avant de divulguer des informations personnelles ou transférer ou donner de l’argent. Pour ce faire, par exemple, on peut demander le nom et le numéro de téléphone de la personne, pour ensuite rappeler après avoir validé son identité. Dans 99% des cas, les fraudeurs vont raccrocher parce qu’ils ne veulent pas être retracés.