Saint-Léonard

COVID-19: les jeunes boudent toujours le vaccin à Saint-Léonard

La vaccination contre la COVID-19 traîne toujours de la patte à Saint-Léonard, en particulier chez les 12-17 ans. Une situation préoccupante à l’approche de l’hiver, disent des intervenants communautaires.

Avec un taux de 62,4% de Léonardois de ce groupe d’âge ayant une couverture vaccinale à deux doses, le territoire arrive en 17position dans l’agglomération montréalaise. Seuls les arrondissements de Ville-Marie et d’Outremont font pire.

C’est donc dire qu’en date du 19 novembre, près de 4 jeunes sur 10 ne pourraient pas s’attabler dans un restaurant ni aller au cinéma, faute de passeport vaccinal.

Cette proportion d’inoculation représente un déficit de près de 10 points sur la moyenne montréalaise, alors que le nombre de nouveaux cas au cours des 14 derniers jours est le deuxième plus haut (+252).

Prévention

Selon Sabrina Fauteux, directrice de l’organisme Concertation Saint-Léonard, les efforts déployés l’été dernier en matière de prévention ont essentiellement porté leurs fruits chez d’autres groupes d’âge.

«Nous avons constaté une augmentation de la vaccination chez les aînés et chez les 30-40 ans, mais aujourd’hui, on se rend compte que nous n’avons pas pu sensibiliser les jeunes aussi bien qu’on l’aurait voulu.»

La difficulté pour convaincre les jeunes serait également liée à l’influence de leur milieu familial.

«Nous avons constaté que lorsque les parents ne veulent pas se faire vacciner, les jeunes dans le même cercle familial se fient aux informations qu’ils leur transmettent, et sont donc moins enclins à aller se faire vacciner malgré cela.»

Un nouvel enjeu

Avec l’arrivée du premier hiver depuis la mise en place du passeport sanitaire, des intervenants du milieu jeunesse s’inquiètent de ce faible pourcentage de vaccination chez les jeunes léonardois.

«Sans passeport vaccinal, ces jeunes-là ne peuvent accéder à des activités en intérieur. Avec les températures hivernales, ils n’ont donc que d’autres choix de rester à la maison après l’école. C’est un nouvel enjeu au niveau de la santé mentale que l’on risque de voir apparaître cette année chez les jeunes à Saint-Léonard», explique Nadia Benali, coordonnatrice pour le collectif jeunesse de Saint-Léonard.

À ce jour, le territoire léonardois représente l’arrondissement avec la concentration de cas cumulative la plus élevée de la ville, avec un taux de 11 670 cas pour 100 000 personnes.

Selon un rapport de Santé Montréal datant du 16 novembre dernier, 53 % des éclosions actives de COVID-19 ont lieu en milieu scolaire.

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