Des adolescents de 12 à 17 ans et trois animateurs ont vécu une expérience de camp pendant trois jours dans le cadre d’une petite expédition en plein air organisée par la maison des jeunes RadoActif dans Ville-Émard.
«L’idée est partie d’offrir aux jeunes leur première grosse activité depuis la pandémie. On est quand même assez limité dans nos espaces à la maison des jeunes», explique Constance Boulé, intervenante-animatrice chez RadoActif.
En autobus, la dizaine de jeunes et les intervenants-animateurs se sont dirigés vers le camp Richelieu à Saint-Côme dans Lanaudière, à un peu plus de deux heures de Montréal.
Sur place, des animateurs avaient prévu plusieurs activités comme de l’escalade, du kayak, du canoë, de la randonnée et du tir à l’arc.
Un parcours qui permettait aux jeunes de se promener d’arbre en arbre et une animation dans un labyrinthe à travers la forêt ont même été organisés.
«C’était une opportunité de leur donner un moment où ils peuvent explorer le plein air et faire des activités qu’ils ont peut-être jamais faite auparavant», dit Mme Boulé.
«Il ne faut pas oublier que Ville-Émard est un quartier défavorisé de Montréal. Donc, ce ne sont pas tous les jeunes qui ont nécessairement les moyens de faire du camping avec des amis ou d’aller dans des camps de jour.»
Constance Boulé
Année difficile
Comme pour bien des gens, la pandémie a été difficile pour les jeunes. «C’est comme si on leur donnait des vacances pour qu’ils se changent les idées. Ça leur a fait beaucoup de bien», souligne-t-elle.
Certains ont vécu de l’isolement en raison d’un manque de contact avec d’autres adolescents de leur âge et des intervenants. D’autres ont été aux prises avec de l’anxiété.
«La maison des jeunes a été fermée pendant un petit bout quand on était en zone rouge. Les intervenants qui étaient là, c’était surtout pour des activités en vidéoconférence. Ce n’est pas le même genre de contact», souligne l’intervenante-animatrice.
Rassembler les jeunes
Le quartier accueille également une grande population immigrante. Comme les enfants, les adolescents et leur famille viennent d’arriver dans un nouvel environnement, la maison des jeunes leur permet de faire des activités avec des adolescents de leur âge.
«Ils se retrouvent dans un environnement sécuritaire parce qu’ils peuvent parler de tout ce qu’ils ont sur le cœur», mentionne Mme Boulé.
Des activités ou des projets comme celui du camp de trois jours en plein air permettent donc de créer des liens entre les jeunes et les intervenants, mais également de les outiller dans différentes facettes de leur vie.
Lors de la séance extraordinaire de juin, l’arrondissement avait décerné un montant de 1000$ à la maison des jeunes RadoActif dans le cadre de leur projet de camp en plein air à Saint-Côme.