Sud-Ouest

Un camp de jour plus cher qu’avant au complexe Gadbois

Surprise pour les parents, la facture du camp de jour estival à vocation sportive offert au complexe récréatif Gadbois de Saint-Henri a augmenté considérablement avec l’arrivée de l’organisation des YMCA comme nouveau gestionnaire de l’activité.

Pour une mère de trois enfants comme Geneviève Beauchamp, cette hausse de tarif représente un coût hebdomadaire passant de 250 $ à près de 500 $. «Dans mon budget annuel, je fais mes économies en conséquence de mon budget vacances et de mon budget de camp de jour, soutient-elle. Mais là, ça a été le choc.»

Ainsi, un parent devra débourser 130$ par semaine pour un enfant, sans compter les frais de garde de 20$ pour l’une ou l’autre des plages horaires entre 7 et 9 heures le matin, ou 16 et 18 heures en après-midi. Mince consolation, on propose un rabais de 5% lorsque deux membres ou plus d’une même fratrie s’inscrivent. Le coût des activités reste tout de même beaucoup plus élevé que par les années précédentes, alors que le Club de développement sportif du Sud-Ouest en était le fournisseur.

Le directeur des camps de jour des YMCA, Nicolas Garcia, soutient que la nature de l’offre s’est améliorée. « Les prix ont augmenté, oui, mais nous n’offrons pas le même service non plus ».

Il cite, comme deux différences majeures, l’âge des animateurs, tous adultes, et le ratio de ceux-ci par enfants. « Nous faisons partie de l’Association des camps du Québec et nous dépassons leurs recommandations en ce qui a trait au nombre d’animateurs, ce qui permet une meilleure supervision et un meilleur encadrement ».

Pour sa part, la directrice de la culture, du sport, du loisir et du développement social de l’arrondissement, Marie-Claude Leblanc, affirme comprendre les questions des parents qui se sont manifesté contre ces changements et compte les rencontrer pour expliquer l’orientation prise quant au camp qui se déroulera cet été au complexe Gadbois.

Elle explique que la formation des animateurs, ainsi que la présence de spécialistes lors des activités peut aussi avoir influencé la hausse de prix. «Quand on regarde les autres camps spécialisés dans l’arrondissement, les coûts se ressemblent. L’offre du camp du complexe a été bonifiée».

Geneviève Beauchamp soutient que les besoins des enfants, dans le cadre d’un camp de jour, ne requièrent pas un encadrement aussi serré que celui proposé par le nouveau gestionnaire. «Je n’ai pas besoin d’un entraîneur sportif, je veux que mes fils s’amusent. Le rapport qualité-prix était excellent, auparavant.»

Des rabais pouvant atteindre jusqu’à 50% du prix régulier existent toutefois pour les enfants dont les parents ont un faible revenu et en font la demande, soutient M. Garcia, tout en ajoutant que l’ensemble des services offerts par les YMCA sont régis par ce programme. « Notre but, c’est que tous les enfants aient droit à un séjour en camp de jour. »

Pour Madame Beauchamp, qui fait partie de la classe moyenne, cette réduction possible des tarifs ne lui laisse pas le choix. Elle magasine déjà intensivement une alternative pour la saison estivale qui arrive à grands pas. «Si la façon de me faire aimer le Sud-Ouest, c’est de brûler mon budget de vacance dans le camp de jour pour passer mes vacances dans le quartier avec enfants, c’est réussi.»

L’organisation gère déjà huit autres camps de jour sur l’île de Montréal, dont un autre plus traditionnel dans le quartier Pointe-Saint-Charles. Pour 120$, les jeunes pourront participer à des ateliers artistiques, de cirque ou de yoga, plutôt que des cours d’introduction à de nombreux sports, comme au complexe récréatif Gadbois.

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