La tasse réutilisable peut être un moyen de combattre les déchets et le suremballage, mais il est difficile d’en avoir une à portée de main en tout temps. Afin de résoudre ce problème, une entreprise de Rosemont – La Petite-Patrie a utilisé les technologies mobiles pour créer la toute première tasse intelligente.
Cano, c’est un gobelet de plastique durable, réutilisable et recyclable conçu par l’équipe de CANOtogo, une jeune pousse fondée par Marco Gartenhaus, un ancien étudiant en design industriel à l’Université de Montréal.
« On trouvait que la vaisselle actuelle dans les cafés est plus ou moins adaptée au style de vie moderne et on voulait chercher des alternatives à la manière dont on consomme les emballages », affirme M. Gartenhaus.
Le véritable secret de CANO se cache en dessous du contenant : une petite pastille dans laquelle est incluse une puce de radio-identification (RFID). Celle-ci permet d’identifier la tasse grâce à un contact de quelques secondes sur un téléphone intelligent. On peut ainsi l’emprunter au comptoir de son café préféré, l’apporter chez soi, ou à son travail, pour ensuite la retourner dans un des établissements participants.
« Ça nous permet de savoir qui utilise la tasse et à quel endroit, pendant combien de temps », explique le fondateur. Grâce aux données collectées, on peut non seulement s’assurer que les usagers retournent leurs contenants dans les cafés, mais aussi éventuellement instaurer un système de récompense pour les bons utilisateurs.
Ce prototype, rodé durant six mois l’an dernier, a été adopté par six partenaires jusqu’à présent, surtout dans le milieu institutionnel. Les cafétérias de l’Université de Montréal, de l’École de technologie supérieure et le Cégep du Vieux Montréal font partie de la cohorte qui a pris part au projet pilote, permettant de remplacer 40 000 tasses à usage unique, selon CANOtogo.
« Notre objectif est d’éventuellement offrir un système d’une grande accessibilité et facile d’utilisation. C’est le point fort de CANO », souligne Gabrielle Roberton, chargée des communications pour l’entreprise.
À long terme, l’équipe souhaite faire adopter le produit dans plusieurs universités et institutions publiques montréalaises.