Gerry Sklavounos, candidat pour le PLQ
«Le 19 octobre, notre gouvernement a mis en place la commission Charbonneau sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction. Son mandat est large et d’une durée de deux ans et porte sur les 15 dernières années. À l’hiver 2011, notre gouvernement a également mis en place l’Unité permanente anticorruption (UPAC) avec un budget total de 30M$ par année et 189 effectifs.
Depuis 2009, nous avons adopté deux lois importantes pour lutter contre la criminalité et certaines pratiques frauduleuses dans l’industrie de la construction et barrer la route aux entrepreneurs ayant commis des crimes. Nous avons aussi éliminé le placement syndical.
En 2010, nous avons adopté des lois pour resserrer l’octroi de contrats municipaux et la visant et améliorer les règles d’éthique et de déontologie au niveau des villes.
Des mesures ont également été mises en place au Conseil du trésor afin de contrer les risques de collusion, nous avons réformé les règles de financement politique et nous avons adopté un code d’éthique pour les membres de l’Assemblée nationale.
De plus, nous avons mis en place de la vérification interne au Ministère des Transports et ajouté des effectifs à Revenu Québec.
Finalement, le 12 août dernier nous avons annoncé qu’à la rentrée parlementaire nous adopterions un projet de loi visant à bloquer automatiquement l’accès aux contrats publics aux entrepreneurs dès que ceux-ci feront l’objet d’une accusation pour une infraction criminelle grave ou pour une fraude. Notre parti est déterminé à aller au fond des choses.»
Andrés Fontecilla, Québec solidaire Laurier-Dorion
«Depuis plusieurs années, de nombreux scandales ont contribué à ronger la crédibilité de la classe politique et à nourrir le cynisme des citoyennes et des citoyens. Les recherches de Québec solidaire ont démontré que le PLQ, le PQ, et l’ADQ (aujourd’hui fusionné à la CAQ) ont bénéficié de financement illégal provenant d’entreprises. La firme d’ingénierie Axor a notamment été condamnée en 2010 pour l’utilisation d’un stratagème de prête-noms à la suite des dénonciations d’Amir Khadir. Ces trois partis avaient bénéficié de dons illégaux et ont dû les rembourser. Ainsi, pour combattre avec efficacité ce fléau fort inquiétant, Québec solidaire propose que tous les partis fassent preuve de maturité et signent une déclaration dans laquelle ils s’engagent à soutenir la mise en place rapide de mesures visant à :
• Abaisser le plafond des dons individuels ;
• Augmenter la contribution publique au financement des partis ;
• Abaisser le plafond des dépenses permises dans les campagnes électorales et de le compenser, en partie, par le financement public de certaines dépenses (publicités télévisées, distribution du programme politique à tous les citoyens et citoyennes par l’État, etc.) ;
• Exiger plus d’information sur les donateurs, dont l’identité de l’employeur ;
• Fournir plus de ressources humaines et financières au Directeur général des élections pour combattre le financement illégal et être en mesure d’effectuer un véritable travail de vérification, d’inspection et de recherche ;
• Mettre en place des sanctions plus sévères pour ceux qui contreviennent à la loi. »
Badiona Bazin, Candidat du Parti Québecois, Laurier-Dorion
La corruption est, à mon avis, une expression de la cupidité de l’homme qui veut à tout prix s’enrichir. Évidemment, plus il y a de corrupteurs, plus il y a de corrompus et l’appât du gain devient alors une obsession. C’est, après plus de deux ans de tergiversations et de fortes pressions venant de toute part, que le gouvernement Charest s’est résigné à mettre sur pied la commission Charbonneau dans sa forme actuelle. En matière de lutte à la corruption, l’une des toutes premières mesures qu’un gouvernement du Parti Québécois devra prendre, c’est le resserrement des règles d’éthique, afin d’éviter la collusion. Tel que stipulé dans le programme du Parti, le système d’attribution des contrats devra faire l’objet d’une refonte totale. La notion du plus bas soumissionnaire prête souvent à des abus. En effet, que ce soit au niveau municipal ou gouvernemental, un groupe d’individus, d’entreprises ou de génies conseils s’accaparent de la majorité des contrats publics, étant toujours les plus bas soumissionnaires. Et que voit-on, une fois les travaux démarrés?…Des dépassements de coûts allant parfois jusqu’à plus de 50% du coût du contrat original.
Durant les deux dernières années du mandat des libéraux, des contrats lucratifs ont été même accordés sans appel d’offre. Des mesures de contrôle sévères dans l’attribution de contrats publics devront être mises en place afin d’éviter que des contributeurs et collecteurs de fonds pavoisent dans les bureaux des élus avec leurs enveloppes brunes.»
Marie Josée Godbout, Coalition Avenir Québec
«Au cours des dernières années, de nombreuses allégations de corruption et de collusion ont miné l’industrie de la construction, plusieurs municipalités le gouvernement libéral. « Pendant plus de deux ans, Sylvie Roy, aujourd’hui membre de la Coalition Avenir Québec, réclamait haut et fort la tenue d’une enquête pour faire la lumière sur les allégations. Ce n’est que l’hiver dernier que les libéraux ont cédé aux demandes fusant de toute part dans la population, le monde municipal et politique en créant la Commission Charbonneau. Et c’est probablement pour ne pas avoir à subir les contrecoups de la commission que le gouvernement Charest a déclenché des élections hâtivement », explique Marie-Josée Godbout, candidate de la CAQ dans Laurier-Dorion.
François Legault, chef de la Coalition, a annoncé que la première loi que son gouvernement adoptera créera la poste de Commissaire à l’intégrité et révisera les règles d’attribution des contrats publics. Marie-Josée Godbout croit que l’arrivée à la CAQ de Jacques Duchesneau, premier témoin vedette de la Commission Charbonneau qui a mis à jour plusieurs pratiques douteuses, est un signe que la CAQ veut réellement faire le ménage : « Nous mettrons en place les mesures requises afin de contrer la corruption et la collusion tant dans les sphères gouvernementales et municipales que dans l’industrie de la construction et le financement des partis politiques. Pour ce membre de l’Équipe François Legault, un nouveau parti comme qui n’a pas les mains liés, la CAQ est le mieux placé pour mener cette bataille. »
Miguel Tremblay, candidat pour Option nationale
«Pour Option nationale, la réponse à cette question est claire: c’est un système entièrement public de financement des partis politiques. Ce financement public serait rentable pour l’état québécois. En ce moment, certains contributeurs donnent aux partis politiques en espérant un retour d’ascenseur. En effet les contributions sont remboursées jusqu’à 85% lors du retour d’impôt. Il faudrait mettre en place une mesure pour financer les nouveaux partis politiques qui sont créés entre deux élections. Une mesure basée sur le nombre de membres ou les signataires appuyant ce parti pourrait, par exemple, servir de base pour un tel calcul. Avec un financement public, non seulement il n’y aura plus ces remboursements, mais les Québécois économiseront des millions de dollars perdus annuellement pour raison de collusion et de corruptions dans l’attribution de contrats publics. De plus, les candidats et les députés n’auront plus à devenir des experts de financement politique, et pourront se concentrer sur les débats d’idées.»