Un total de 400 personnes ont été sondées, soit le même échantillonnage que pour une circonscription lors d’élections provinciales. La marge d’erreur maximale pour un tel échantillon est de plus ou moins 4,9%, 19 fois sur 20.
Sans surprise, le taux d’approbation est plus fort chez les familles avec enfants, alors que deux garderies et une école primaire sont tout près du parvis de l’église Sainte-Cécile, devant lequel aura lieu cette piétonnisation temporaire. 45% des répondants étaient totalement en accord, 36 % plutôt en accord et 14% en désaccord.
«Lorsqu’une question de politique publique atteint 80% d’appuis, on parle d’un assez large consensus», indique le vice-président de Léger marketing, Christian Bourque.
Le sondage commandé auprès de la firme Léger traitait de façon plus générale sur le sentiment de sécurité des piétons dans le quartier Villeray. D’autres questions étaient posées en ce sens aux citoyens. Il a coûté 9280$ et a été financé à même l’enveloppe discrétionnaire de la conseillère de Ville du secteur, Elsie Lefebvre. L’élue a décidé de commander cette étude, à la suite de la forte résistance de la part de la paroisse Sainte-Cécile.
Rappelons que la Ville-centre a accepté le projet-pilote officiellement dimanche et défraiera 50% des coûts du projet jusqu’à concurrence de 100 000$. Cette piétonnisation sera temporaire, pendant deux ans, pour la saison estivale de mai à octobre et les aménagements seront aussi facilement déplaçables. L’accès au parvis de l’église et aux véhicules d’urgence sera préservé. Les livraisons seront aussi possibles.
Pas pour demain
«Les résidents du secteur recevront une lettre d’ici deux semaines pour leur demander ce qu’ils pensent du projet, s’ils sont d’accord ou non. Au total, 5000 adresses du secteur seront ciblées. Ensuite, nous aurons une assemblée publique en bonne et due forme, afin de voir les améliorations possibles au projet. Je suis très consciente que les aménagements doivent satisfaire tous les types d’usage et pourront être modifiés en cours de projet», mentionne Mme Lefebvre.
La mairesse de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Anie Samson, tient pour sa part à rassurer les résidents.
«J’ai reçu de nombreux courriels de gens inquiets. La rue ne se fera pas demain matin. Étant devant une église, nous ne pouvons pas demander aux gens de transporter un cercueil sur plusieurs coins de rue. Il nous faudra l’adhésion de la population avant de commencer l’aménagement. La participation citoyenne est primordiale», affirme-t-elle.