SpaceX a simulé avec succès dimanche l’éjection d’urgence d’astronautes d’une fusée quelques instants après le lancement depuis la Floride, rapprochant la Nasa du moment où elle n’aura plus besoin des Russes pour envoyer ses astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS).
Les données initiales indiquaient que le test avait été «parfait», a dit Elon Musk, le patron de SpaceX, lors d’une conférence de presse. L’administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, a vanté un «test très réussi».
La société spatiale d’Elon Musk, en contrat avec la Nasa, a fixé sa nouvelle capsule Crew Dragon au sommet d’une de ses fusées Falcon 9, programmée comme si elle devait lancer le vaisseau en orbite.
La réussite de ce test était indispensable pour SpaceX et pour la Nasa, qui a rapidement besoin de certifier un véhicule pour transporter ses astronautes vers l’ISS dès cette année. Depuis 2011, les États-Unis sont obligés de faire voyager leurs astronautes sur les fusées russes Soyouz, les seules à avoir cette capacité depuis la retraite des navettes américaines.
La Nasa a passé un contrat similaire avec Boeing, qui a développé la capsule Starliner.
En mars 2019, SpaceX a réussi un aller-retour à vide d’une semaine vers l’ISS avec Crew Dragon. En avril, un test au sol des propulseurs SuperDraco avait provoqué une explosion, mais SpaceX et la Nasa assurent avoir résolu le problème après enquête.
Boeing devait effectuer la même mission en décembre, mais une erreur d’orbite a conduit à écourter la mission et à faire revenir Starliner deux jours après le lancement, un revers pour le géant aérospatial.
Le premier vol habité de Crew Dragon aura comme passagers les astronautes américains Doug Hurley et Bob Behnken. Si tout va bien, cette mission aura lieu au plus tôt au début du mois de mars, a dit vendredi Kathy Lueders, responsable du programme des vols commerciaux de la Nasa.