Éducation

L’anxiété de performance chez les jeunes

L’anxiété de performance chez les jeunes

L’anxiété de performance fait de plus en plus de ravages chez des étudiants

Quête permanente de notes impeccables, crises d’angoisse et de larmes, pensées intrusives, maux de tête et dépression: l’anxiété de performance se répand et fait de plus en plus de ravages dans les écoles secondaires.

La plupart des étudiants sont capables de gérer le stress causé par les examens, les évaluations et les travaux. Mais chez certains élèves, cela cause de l’anxiété de performance: une peur intense d’échouer.

Les étudiants touchés par l’anxiété de performance ont tendance à adopter des comportements d’évitement dans le but de fuir le sentiment inconfortable d’anxiété et les pensées qui l’accompagnent. Ils tentent par tous les moyens possibles et imaginables de le conjurer. Une des stratégies utilisées consiste à ne pas se préparer à un examen. Même si cela peut fonctionner à court terme, elle risque à long terme de nuire à leurs performances académiques, ce qui augmentera leur niveau d’anxiété.

Des chiffres inconnus

Combien d’étudiants sont affectés par l’anxiété de performance? C’est difficile à mesurer, puisque la plupart du temps, ils n’en parlent pas. Cependant, des mesures peuvent être mises en place. «Notre personnel spécialisé veille à accompagner les jeunes qui vivent une problématique d’anxiété en collaboration avec le personnel enseignant. Ces interventions sont organisées par l’école et nous ne compilons pas de statistiques à cet effet», indique Chrystine Loriaux, directrice du bureau des communications à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.

Les filles sont les plus touchées

Selon l’Institut de la statistique du Québec, depuis 2010, les troubles anxieux sont en hausse, le nombre d’élèves ayant reçu un diagnostic étant passé de 9 à 17 %. D’après cette étude réalisée auprès de 62 000 jeunes Québécois, les filles sont plus touchées (23  %) que les garçons (12 %). Selon Audrey-Ann Journault, étudiante au doctorat en psychologie (recherche) de l’Université de Montréal, plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce phénomène : «Les filles ont souvent moins confiance en elles, ont tendance à douter de leurs compétences, ce qui les pousse à voir les examens comme une menace au lieu d’un défi qu’elles sont capables de relever.»

L’anxiété de performance provoque l’apparition de nombreux symptômes physiques: migraine, problèmes digestifs, tremblements, transpiration excessive, irritabilité et insomnie.

L’impact du confinement sur l’anxiété de performance

Même s’il n’y a pas encore d’études qui expliquent les effets que cette période de confinement peut avoir sur l’anxiété de performance chez les élèves, Audrey-Ann Journault pense que les étudiants du cégep sont les plus à risque. Cela est dû au fait qu’il y a plusieurs nouveautés dans la vie des étudiants qui commencent avec le cégep. Avec le confinement, «il y a plus de changements, ils ont de nouvelles formules d’évaluations, ils ne savent pas si la session va finir et cela pourrait augmenter l’anxiété», pense Mme Journault.

La solution

Selon Audrey-Ann Journault, il faut mettre en place des moyens pour diminuer le comportement d’évitement et combattre l’anxiété de performance. «Par exemple, faire un plan d’étude, mais avec d’autres personnes. Cela permet de mieux passer à l’action et donnera plus de chance de mieux performer et réussir, ce qui va augmenter la confiance lors des prochains examens», explique-t-elle.

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