Apple lance cette semaine sa campagne World Gallery : Shot on iPhone 6s, qui met en vedette des portraits captés par des photographes à l’aide d’un iPhone 6s dans leur vie de tous les jours. Une photo du Montréalais Pierre Babin, montrant son ami devant un mur de brique au cœur du Plateau Mont-Royal et publiée cet automne sur son compte Instagram, est du lot.
Que faites-vous dans la vie?
Je suis designer web. C’est mon travail principal, mais je suis aussi photographe à mon compte pour différents projets.
Vous êtes très actif sur Instagram. Qu’est-ce qui vous attire sur cette plateforme?
Comme beaucoup d’instagrammeurs, c’est l’aspect communautaire qui m’attire le plus. J’y ai découvert beaucoup de gens talentueux et je m’y suis fait plusieurs amis, dont Olivier, qu’on voit sur la photo choisie par Apple.
Comment avez-vous été sélectionné par Apple?
Honnêtement, je ne sais même pas comment les gens de la compagnie m’ont découvert! J’utilise toujours le mot-clic #iphone6sonly sur mes photos, alors il y a de bonnes chances qu’ils m’aient repéré grâce à ça. J’ai reçu en décembre un courriel disant qu’ils souhaitaient utiliser ma photo dans leur campagne. Tout ça s’est réglé très rapidement.
Cette photo publiée par Pierre Babin sur son compte Instagram (@pierrebabin) sera utilisée par Apple dans sa campagne mondiale World Gallery: Shot on iPhone 6s
Racontez-nous l’histoire derrière cette photo.
C’est assez drôle en fait. Je me promenais dans la ville pour prendre des photos avec Olivier. C’est quelque chose que je fais souvent avec mes amis d’Instagram. Cette journée-là, Olivier voulait absolument une nouvelle photo de profil. Toute la journée, on a essayé partout dans la ville, sans succès. À la fin, il a fallu s’arrêter, parce qu’il avait une conversation sérieuse au téléphone. Pendant que j’attendais que son appel se termine, j’ai remarqué le mur derrière lui. La lumière était parfaite. On s’est dit que c’était cette photo qu’il fallait prendre. Ça prouve que des fois dans la vie, quand tu cherches trop les choses, elles n’arrivent pas. Il faut juste les laisser venir d’elles-mêmes.
Qu’a dit Olivier lorsque vous lui avez annoncé que son portrait pourrait se retrouver un peu partout dans le monde?
Il était vraiment étonné! Autant que moi. C’est sûr que pour lui, c’est différent, car c’est son visage qu’on voit. Il trouve ça fou et excitant. Il se dit «wow, je vais être partout sur la planète, c’est malade»!
Qu’est-ce qui a capté l’attention d’Apple dans cette photo, selon vous?
Honnêtement, je me suis posé la même question. Pas mal toutes les personnes qui ont été choisies ont dû se la poser, d’ailleurs! Je crois en fait que c’est sa simplicité : un joli mur de briques, une belle lumière, un beau sujet. Je suis de ceux qui croient que les choses les plus simples et minimalistes sont celles qui ont le plus d’effet, et je pense que c’est aussi la philosophie d’Apple.
Travaillez-vous beaucoup vos photos avant de les publier?
Oui, j’ai une petite recette pour mes photos. Je fais tout sur mon téléphone directement, je ne les travaille jamais sur un ordinateur. J’utilise principalement deux applications pour améliorer mes images. Je passe en premier par Snapseed, pour faire des retouches et des ajustements, et ensuite j’ajoute un filtre dans l’application VSCO. Le truc, c’est de ne pas trop en mettre. Juste assez pour donner une certaine couleur et une certaine chaleur à la photo. Ensuite, je la publie sur Instagram.
Votre cliché est une des 53 photos choisies pour la campagne d’Apple, et elle sera utilisée dans 26 pays. Où aimeriez-vous la voir?
À Montréal, le métro Berri-UQAM a beaucoup de visibilité, ça serait bien comme endroit. Mais ailleurs dans le monde, c’est certain que de voir ma photo à Times Square, à New York, ça serait grandiose!
Vous pouvez suivre
Pierre Babin sur Instagram au @pierrebabin