Si l’idée fait rêver les amateurs de basketball montréalais, rien ne laisse croire qu’une équipe de la National Basketball Association (NBA) prendra – dans un futur proche – ses quartiers dans la métropole.
«Le projet est complètement à l’arrêt», explique rondement le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) Michel Leblanc, interrogé par La Presse. Alors que certains anticipent une expansion de la ligue vers de nouvelles villes, Montréal ne devrait pas, à priori, figurer sur l’itinéraire.
Le vice-président du conseil de RBC Marchés des Capitaux Michael Fortier, qui travaille depuis plusieurs années à faire venir la prestigieuse ligue dans la métropole, affirme savoir «vers où la ligue se dirige». Selon lui, des noms comme Seattle et Las Vegas semblent s’imposer bien avant celui de Montréal.
«Pour les joueurs, pour les financiers, pour les propriétaires, pour les diffuseurs, pour tout le monde qui suit le basket, il y aurait plein de bon sens» à ce que des équipes de la NBA s’implantent à Seattle et Las Vegas, estime M. Fortier.
Si toutefois la ligue soumettait un appel de candidatures, un dossier représentant Montréal serait déposé, assure le vice-président du conseil de RBC. «Mais je ne pense pas que c’est ce qui va arriver», lâche-t-il.
Montréal, écartée à jamais?
Le projet d’une équipe de la NBA à Montréal ne se concrétisera-t-il jamais? Difficile de prédire l’avenir, explique M. Fortier, qui évoque la possibilité d’une fenêtre qui s’ouvrirait «deux ans, huit ans?» après que Seattle et Las Vegas aient été servies. Mais sans aucune certitude. Le spécialiste mise davantage, dans un second temps, sur une expansion internationale, qui mettrait le cap sur le Mexique ou l’Europe.
Il voit notamment mal comment Montréal pourrait s’insérer dans un parcours mondial alors que Toronto abrite déjà une équipe de la NBA.
Pour Michel Leblanc, président et chef de la CCMM, la pandémie est également à mettre en cause. Cette dernière aurait impacté le projet d’une équipe à Montréal en «brisant un momentum ». Dans le cas d’un nouvel appel d’offres de la part de la ligue, une «nouvelle mobilisation» serait à organiser, affirme-t-il.