Il y a d’étranges coïncidences à Los Angeles. À un coin de rue du Dolby Theater est fièrement affiché le signe emblématique de la lutte contre le sida. Bien en vue, sur la tour du clocher d’une église, le ruban rouge est là depuis un certain temps.
Est-ce un présage en vue des Oscars, où Dallas Buyers Club est en lice pour remporter une statuette dans six catégories? Pour ceux qui ne le savent pas, ce film porte sur le travail acharné d’un homme atteint du sida pour légaliser des traitements de la maladie dans les années 1980. On peut être superstitieux et y croire, en regardant à droite de l’église, au loin sur la montagne, les célèbres lettres qui forment le mot «Hollywood»…
Chose certaine, la lutte contre le sida est un sujet très présent ici, dans le quadrilatère où aura lieu la cérémonie des Oscars.
De l’autre côté du Hollywood Boulevard, sur Highland Avenue, se trouve aussi un gigantesque panneau sur lequel figure Martin Luther King. On peut y lire: «Aids is a civil rights issue» (Le sida est une question de droit civil).
Avant mon départ, le réalisateur du film, Jean-Marc Vallée, se questionnait en entrevue sur la raison pour laquelle certains films connaissent du succès, alors que d’autres non. Il disait être heureux de voir que les gens avaient «accroché» à l’histoire de son film et au message d’espoir qui y est véhiculé.
Le succès de Dallas Buyers Club repose peut-être sur cette sensibilité. Chose certaine, on dirait que Los Angeles soutient la cause!
