Si vous n’avez pas été exposé à la campagne de Bell Cause pour la cause du 27 janvier en faveur de la santé mentale, vous deviez vivre sur une autre planète. Un nouveau record a été établi pour l’initiative de cette année. Ce sont 125 915 295 appels, textos, tweets et partages qui ont été réalisés, ce qui accroît de 6 295 764, 75$ la contribution de Bell à la cause de la santé mentale. Les dons totaux de Bell aux programmes de santé mentale s’élèvent maintenant à 79 919 178,55$. Le mot-clic de la campagne, #BellCause a été la tendance #1 sur Twitter au Canada et une des plus grandes tendances à l’échelle mondiale. Mentionnons que les retweets étaient comptabilisés et que Bell disposait d’un outil de monitoring puissant afin de répertorier toutes les interactions, y compris les partages Facebook.
Avez-vous emboîté le pas?
En discutant avec la gestionnaire de communauté (qui a probablement vécu sa plus grosse journée de travail de l’année!), j’ai appris qu’il n’était pas nécessaire de tweeter sur le sujet de la santé mentale pour affubler nos tweets du populaire #BellCause ni d’être client de Bell. J’ai quand même diffusé un texte sur un propos qui me touche beaucoup, car encore si tabou: la dépression chez les hommes. «Un homme, c’est fait fort, ça ne peut pas être déprimé, la dépression, c’est pour les faibles.» Et bien non. La dépression n’a pas de sexe, n’a pas d’âge, n’a pas de géographie. Elle se décline en différents symptômes:
- tristesse permanente, sans raison apparente
- sentiment d’inutilité, de culpabilité
- pensées noires ou suicidaires
- perte d’intérêt et de plaisir par rapport à ses activités favorites
- baisse d’énergie
- avoir l’impression de fonctionner au ralenti
- maux physiques (maux de tête, douleurs articulaires, maux d’estomac)
- perte ou gain de poids
- insomnie
- changement d’appétit
- impression de nervosité
- difficultés à prendre des décisions
- difficultés à se concentrer
- diminution des habiletés sociales
Les problèmes de santé mentale englobent beaucoup plus que la dépression. S’ajoutent les troubles anxieux, les crises de panique – comme le témoigne Judith Lussier dans son touchant écrit – la schizophrénie, les troubles alimentaires, l’automutilation, les troubles de l’humeur, et encore, et encore. Je suis particulièrement sensible aussi aux troubles reliés à l’anxiété de performance, particulièrement chez les jeunes.
L’arrivée de Marie-Soleil Dion, vedette appréciée et réputée auprès des adolescents, est venue bonifier la présence des autres porte-parole. Il en va de même pour Étienne Boulay, lui aussi connu des jeunes et des moins jeunes, une boule d’énergie et un sportif aguerri qui a pu mettre de l’avant que les problèmes de santé mentale peuvent atteindre tout le monde, peu importe les caractéristiques physiques et les prouesses.
En parler pour faire tomber les tabous
L’objectif de cette vaste campagne va bien au-delà de l’aspect des relations publiques. Certains dénoncent le fait que de grandes compagnies s’associent à une cause pour (re)dorer leur réputation et se comporter comme bon citoyen corporatif. Soit. Ce que j’ai plutôt observé de mon côté, ce sont les nombreuses personnes qui ont dévoilé un aspect personnel concernant un épisode de leur vie où elles ont été aux troubles avec des problèmes de santé mentale. La beauté de la chose, c’est qu’une initiative comme celle-là permet aux gens de se sentir moins seuls, d’en parler, de se révéler et de sensibiliser les autres. Et c’est déjà énorme.