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Montréal confie une partie de sa sécurité au privé

Le projet de «Cour municipale numérique» devrait être implanté graduellement entre 2017 et 2019, et vise à faire des gains de temps et d’argent. Photo: Josie Desmarais/Métro

Comme cela était prévu, la Ville de Montréal a décidé de faire appel à une agence de sécurité privée pour prendre en charge la sécurité de plusieurs biens municipaux, à la place de ses propres agents.

Le comité exécutif a adopté ce mercredi un contrat de 4,7M$, d’une durée de 24 mois avec une année d’option, au Groupe de sécurité Garda Senc, soumissionnaire le plus bas.

Celui-ci devra fournir des agents de sécurité, dès le 7 octobre, «au chef-lieu de la cour municipale, à son comptoir de service et à ses 4 points de service ainsi qu’une partie des activités de gardiennage des usines de production de l’eau potable», précise un document de la Ville.

Ces besoins représentent, selon une estimation de la Ville, 75 292 heures travaillées annuellement. «Des besoins supplémentaires pouvant atteindre 3 800 heures annuellement pourront être comblés à même ce contrat pour un total annuel prévisionnel de 79 092 heures», indique l’administration.

Avec cette entente, la Ville compte réaliser de substantielles économies. En avril, au cours d’une séance du conseil municipal, Pierre Desrochers, le président du comité exécutif, avait évoqué l’économie de 1M$ par an en faisant appel à des firmes privées.

Comme l’indique ce document destiné aux élus, «le recours à l’entreprise privée permet de faire passer le coût horaire moyen pour la Ville d’environ 43$ à 27,35$.»

Ce contrat comprend deux types de taux horaire. L’officier superviseur sera rémunéré 29,46$ et les agents de sécurité de classe A, 25,96$. Ces taux seront néanmoins «assujettis à l’augmentation qui sera prévue [dans la loi provinciale] au Décret sur les agents de sécurité», précise la Ville.

Une entente retardée
Cette entente devait initialement être présentée au cours du mois de juin, avant un revirement de la Ville. Après de premières négociations avec le Syndicat des cols bleus de Montréal, l’administration avait décidé de mettre sur la glace ce projet et de conserver provisoirement ses 46 agents auxiliaires qui devaient quitter leur poste le 22 juillet.

Ces derniers, qui possèdent entre 5 et 15 ans d’ancienneté, pourront finalement continuer de travailler avec la Ville. Ces agents pourront être assignés dans l’un des 19 arrondissements de Montréal et dans deux services centraux. Si ces derniers refusent cette nouvelle assignation, ils seront néanmoins mis à pied. Une formation en «Travaux publics et de construction» leur sera également proposée.

Un ajustement de 822 394$ au budget 2018 de la Ville a également été adopté puisque celui-ci «ne prévoyait pas d’argent au poste des salaires pour les employés auxiliaires».

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