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Le ministre Martin Coiteux se confond en excuses

Quebec Public Security Minister and Municipal Affairs Minister Martin Coiteux responds to the Opposition during question period Tuesday, April 25, 2017 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: THE CANADIAN PRESS

QUÉBEC — La communauté anglophone du Québec a eu droit à de rares excuses de la part d’un ministre, mercredi.

Se disant «très très désolé», le ministre de la Sécurité publique et des Affaires municipales, Martin Coiteux, a expliqué aux journalistes qu’il n’a jamais voulu offenser les anglophones du Québec.

Mardi, le ministre avait répondu en français à une question posée en anglais par Amir Khadir, de Québec solidaire, au sujet du financement politique illégal.

M. Khadir avait justifié sa démarche en disant vouloir aider la communauté anglophone à comprendre toute l’ampleur du phénomène.

Le groupe Quebec Community Groups Network (QCGN), qui représente des dizaines d’organismes qui offrent des services en anglais dans la province, s’était par la suite plaint au bureau de M. Coiteux, et auprès du nouvel employé du bureau du premier ministre, Gregory Kelley, de la situation.

M. Kelley, qui est le fils du ministre des Affaires autochtones Geoffrey Kelley, a été embauché récemment pour faire le «pont» avec la communauté anglophone et écouter ses doléances.

Le QCGN s’est dit offensé que le ministre ait commencé sa réponse en évoquant la «tradition» à l’Assemblée nationale qui veut que les parlementaires parlent français.

Au contraire, la Constitution de 1867 prévoit que les deux langues peuvent être utilisées en tout temps au Salon bleu.

«J’ai fait un préambule et ce préambule a donné lieu à certaines interprétations qui ne correspondent pas à ma manière de voir les choses. Il n’y a pas d’obstacles à l’utilisation de l’anglais à l’Assemblée nationale», a dit M. Coiteux.

Le ministre, qui est aussi député de Nelligan, dans l’Ouest de l’île de Montréal, a répondu à plusieurs questions en anglais des journalistes.

Il a ajouté qu’il était important pour lui de s’adresser aux gens de sa circonscription dans leur langue. «C’est mon mea culpa», a-t-il dit.

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