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La rue Amherst à Montréal sera rebaptisée

MONTRÉAL — Le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé que le nom de Jeffery Amherst disparaîtra des cartes de la ville.

La rue Amherst a été nommée en l’honneur d’un général britannique qui est notamment passé à l’histoire pour avoir donné des couvertures infestées de variole aux Autochtones dans les années 1700.

M. Coderre a annoncé, mercredi matin, à l’occasion du 10e anniversaire de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, que la rue Amherst sera rebaptisée.

Le maire s’est dit très fier de poser ce geste sans équivoque qui s’inscrit dans le cadre du processus de réconciliation avec les Premières Nations.

«(Jeffery Amherst) a peut-être été un grand militaire. Mais on savait ce qu’il voulait faire: exterminer les peuples autochtones. Quand on parle de réconciliation, il faut reconnaître des faits», a-t-il souligné en point de presse en compagnie du chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard.

«Il y a des pages de notre histoire collective qu’il nous faut tourner, qu’il nous faut oublier, a ajouté M. Picard. C’est dans cet esprit-là que l’intention de la Ville d’enlever le nom Amherst est de notre côté très bien accepté.»

Ghislain Picard s’est dit confiant quant au processus qui sera mis en place pour trouver un nouveau nom à la rue. M. Coderre a fait savoir qu’aucune décision n’avait encore été prise à ce sujet. Il a toutefois rappelé que les femmes ne sont pas représentées à leur juste valeur dans la toponymie montréalaise. «Et les femmes autochtones ont joué un rôle de premier plan», a-t-il évoqué.

Le maire Coderre a également annoncé que Montréal avait redessiné ses armoiries et son drapeau, y ajoutant un pin blanc pour refléter la contribution des Premières Nations à l’histoire de la ville.

Les cinq peuples qui ont fondé Hochelaga — les nations autochtones, française, anglaise, écossaise et irlandaise — sont ainsi désormais représentés dans les armoiries et le drapeau de la métropole.

«La communauté autochtone, qui est millénaire, se devait d’être reconnue pour qu’on puisse amorcer ce processus de réconciliation», a déclaré le maire Coderre.

Le pin blanc — qui symbolise l’Arbre de la paix — a été choisi par un comité-conseil de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador regroupant des membres de différentes communautés autochtones et par un représentant du Centre d’histoire de Montréal.

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