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Le PQ veut lutter contre «l’exode des jeunes» en région

Parti Quebecois leader Jean-Francois Lisee speaks to reporters at the University of Montreal during a campaign stop in Montreal, Tuesday, September 11, 2018. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

ROUYN NORANDA, Qc — Le Parti québécois (PQ) veut permettre aux étudiants français et belges de payer le même prix que les Québécois pour aller à l’université s’ils choisissent un établissement francophone et en région.

Le PQ entend ainsi modifier les programmes déjà existants, qui permettent aux Belges et aux Français de fréquenter l’université à moindre prix — ce dernier est toutefois plus élevé que les droits de scolarité des Québécois.

Les étudiants français et belges qui s’installent en région paieront donc moins cher leur éducation que les autres en ville, qui devront débourser le tarif actuel.

«Si vous n’êtes pas sensibles au prix, vous pouvez toujours aller à Montréal ou à Québec. Si vous êtes sensibles au prix, eh bien c’est moins cher d’aller en Abitibi, au Saguenay ou dans le Bas Saint-Laurent», a expliqué le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, lors d’une conférence de presse à Rouyn-Noranda, en Abitibi.

Le PQ veut par ailleurs modifier les modalités des programmes afin de faire payer le plein prix aux Français et aux Belges qui voudraient étudier dans une université anglophone. Selon les règles actuelles, les étudiants de ces deux pays peuvent bénéficier du tarif réduit, même s’ils fréquentent une université anglophone, ce qui est une «anomalie» selon le chef péquiste.

«Ce n’était pas, à mon avis, l’intention de Jean Lesage. C’est quelque chose qui s’est développé au cours des dernières années», a déclaré M. Lisée, faisant référence à l’entente France-Québec signée sous la gouverne de l’ancien premier ministre libéral dans les années 1960.

Il y aurait toutefois une clause grand-père: ceux qui en profitent en ce moment ne seraient pas touchés.

Au terme d’un éventuel mandat de quatre ans, le PQ vise à ce que 25 pour cent des nouveaux arrivants s’établissent en région.

Le chef du PQ a annoncé une série de mesures pour contrer l’exode des jeunes en région, mercredi matin, à Rouyn Noranda.

Le parti propose également de bonifier le crédit d’impôt versé aux jeunes qui font carrière dans une région éloignée, pour qu’il passe de 10 000 $ à 15 000 $ par année. Ils pourraient aussi en profiter pendant une période de cinq ans, au lieu de trois.

M. Lisée a aussi abordé des sujets dont il a beaucoup été question pendant la campagne: l’immigration et la pénurie de main-d’oeuvre.

Selon le chef péquiste, les besoins des régions en matière de main-d’oeuvre sont «méconnus». Il suggère donc d’inviter les entreprises à inscrire leurs besoins en main-d’oeuvre dans leur déclaration de revenus.

«Et à l’ère de l’électronique, on va avoir un bon logiciel et un bon algorithme, et on va avoir un portrait annuel beaucoup plus précis des besoins de main-d’oeuvre», a expliqué M. Lisée.

Le chef du PQ a réitéré son intention de rencontrer les Premières Nations pour évaluer l’offre de main-d’oeuvre issue des communautés autochtones.

Jean-François Lisée a passé une partie de sa journée en Abitibi, où il espère faire des gains lundi prochain.

Depuis 2014, le PQ n’a qu’un seul député sur trois dans la région, soit deux de moins qu’à l’élection précédente.

La caravane péquiste a mis le cap ensuite sur Mont-Tremblant, une ville des Laurentides située dans la circonscription de Labelle, où une course serrée s’annonce.

Le député péquiste sortant, Sylvain Pagé, tente de se faire réélire pour une sixième fois. La Coalition avenir Québec (CAQ) mise sur Chantale Jeannotte, une fonctionnaire du gouvernement fédéral.

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