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La CAQ conserve Lévis, le PQ est troisième

Photo: La Presse canadienne

QUÉBEC – Même si elle forme le deuxième groupe d’opposition à l’Assemblée nationale, la Coalition avenir Québec (CAQ) a réussi à conserver la circonscription de Lévis, lundi, avec une confortable majorité.

Celui qui s’est fait connaître comme animateur de plusieurs émissions de télévision au cours des dernières décennies, François Paradis, devient le nouveau député caquiste de Lévis.

Après dépouillement de tous les bureaux de scrutin, M. Paradis avait récolté 46,8 pour cent des suffrages et une majorité de 3096 voix, sur la libérale Janet Jones, qui a dû se contenter de 32 pour cent du vote.

Le candidat du Parti québécois, Alexandre Bégin, âgé de 27 ans, suit très loin derrière avec un maigre 8 pour cent d’appui, soit la pire performance du PQ de l’histoire récente dans ce comté qui a déjà été péquiste.

Savourant la victoire de son parti, le chef de la CAQ, François Legault, a pris la parole pour conclure que désormais «la véritable opposition officielle, c’est la Coalition avenir Québec», et non le Parti québécois. Il croit que les électeurs ont aussi voulu envoyer un message aux libéraux.

«Ce n’est pas vrai qu’on peut dire une chose pendant une campagne électorale et faire le contraire une fois qu’on est au pouvoir», a-t-il lancé à ses partisans.

Le PQ s’était classé troisième dans Lévis en 2008, 2012 et 2014. Lors du dernier scrutin, le PQ avait récolté 16 pour cent d’appui populaire.

Pas moins de 11 candidats étaient sur les rangs, mais la lutte se faisait entre le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ).

Ce premier rendez-vous avec l’électorat depuis l’élection générale du 7 avril avait été rendu nécessaire par le départ précipité, le 15 août, à peine quatre mois après avoir été réélu, du député caquiste Christian Dubé, parti occuper un poste à la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

En 2012 et 2014, M. Dubé avait raflé chaque fois 40 pour cent du vote. Sa majorité a cependant fondu, passant de 3273 voix, en 2012, à 1943, en 2014.

La circonscription de Lévis, en face de Québec, n’a pas la réputation d’être fidèle sur le plan politique. Depuis une quinzaine d’années, elle a été d’allégeance péquiste (1998), puis libérale (2003), avant de se laisser séduire par l’Action démocratique (2007) pour revenir dans le sérail libéral (2008) et céder à l’appel de la Coalition avenir Québec (2012 et 2014).

Même si elle était la candidate du parti formant le gouvernement, la libérale Janet Jones, qui est conseillère municipale à Lévis depuis 2009, n’a pas réussi à redonner Lévis aux libéraux.

En acceptant le verdict des électeurs, aux côtés de son chef, le premier ministre Philippe Couillard, elle a dit qu’elle resterait à l’hôtel de ville de Lévis, se montrant désolée de ne pas «faire partie de la solution» à titre de députée libérale.

Le premier ministre a cherché à minimiser la défaite de son parti en disant que celle-ci ne modifiait pas l’équilibre et la répartition des sièges à l’Assemblée nationale. Il a aussi cherché à détourner l’attention vers la déroute subie par le Parti québécois.

De son côté, Québec solidaire présentait pour la deuxième fois un médecin, Yv Bonnier Viger. En avril, il n’avait reçu que 6 pour cent d’appui. Il a à peine fait mieux cette fois-ci avec 7 pour cent d’appui.

La tenue d’une élection complémentaire entraîne des coûts évalués à quelque 600 000 $.

A l’heure actuelle, les libéraux de Philippe Couillard comptent 70 députés, le PQ, 29, la CAQ 22, et Québec solidaire, 3. Un siège est encore vacant, Richelieu.

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