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Critiques CD de la semaine du 5 au 9 novembre

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Neil Young & Crazy Horse, Mystery, François Léveillée, Guillaume & The Coutu Dumonts, Claude Barzotti et Steve Harris.

Imbattable Neil
Neil Young & Crazy Horse
Psychedelic Pill (4/5)

On l’avoue, on fait partie de ces gens qui croient que «Neil Young can do no wrong». Accompagné de son Crazy Horse, notre vrai trésor national (au diable les Rocheuses!) nous offre un second album, double celui-là, dans la même année. Alors qu’Americana était un intéressant exercice de style, Psychedelic Pill se veut le testament d’un homme à sa vie faite de musique. Sur Driftin’ Back, le parrain du grunge se révolte contre l’industrie; sur Twisted Road, il salue son ami Dylan. Certains ont parlé de la «grande longueur» des pièces. Mais come on. Plus de 40 ans de carrière, presque autant d’albums… Si le dieu de la guit a le goût de se taper un jam d’une demi-heure avec ses chums, go! Ça fait trop plaisir.
– Natalia Wysocka

Une référence
Mystery
The World is a Game (3,/5)

Actif depuis plus de 20 ans, le groupe prog montréalais Mystery ne mérite pas qu’une mention pour son étonnante longévité. Sur The World is a Game, la formation évite les pièges qui sont devenus l’apanage du genre au fil des ans, c’est-à-dire le kitsch et la paresse. Les arrangements sont riches et inspirés, l’interprétation musicale frôle la perfection et la performance du chanteur Benoit David (anciennement de Yes) est solide d’un bout à l’autre. Tout ça sans jamais tomber dans la surenchère un peu mielleuse typique du prog-métal. Mystery ne réinvente pas le genre, mais il l’exécute de main de maître.
– Maxime Huard

Retour en force
François Léveillée
Le deuxième rôle de ta vie (3,5/5)

Plusieurs connaissent François Léveillée comme humoriste, mais c’est d’abord son côté «chansonnier» qui l’a révélé comme artiste. Et c’est cette facette de sa personnalité artistique que Léveillée a décidé de remettre de l’avant avec Le deuxième rôle de ta vie, une collection de chansons qui prouvent qu’il n’a pas perdu la main quand vient le moment de trousser ses textes, lesquels sont empreints d’une douce nostalgie et d’un humour subtil. L’influence de Georges Brassens – à qui il rend hommage – et de Félix Leclerc – de qui il reprend un texte – s’y fait sentir. Deuxième rôle? Peut-être, mais il le joue fort bien.
– Jessica Émond-Ferrat

Ambiance
Guillaume & The Coutu Dumonts
Twice Around the Sun (3,5/5)

Après le fort réussi Breaking the Fourth Wall, Guillaume Coutu-Dumont, producteur montréalais qui évolue sur la scène berlinoise, revient avec un disque différent, mais non moins intrigant. Touches d’afro-beat, de jazz, de funk… Les instruments live côtoient toujours les sons électroniques sur ce troisième album de l’artiste. On aime particulièrement le sax tout triste sur Constellation, une des meilleures pièces du lot. Sans oublier Ten Thousand Feet, morceau rythmé, quasi hypnotisant. Ambiances nocturnes, apparence dépouillée, atmosphère tantôt sombre, tantôt enlevée… Voilà un double voyage autour du soleil qui plaira aux amateurs de house subtile.
– Natalia Wysocka

Kitch nouveau
Claude Barzotti
Une autre vie (2,5/5)

Écouter Claude Barzotti, c’est notre petit plaisir coupable (mais avoué!) en matière de musique. Ses chansons d’une autre époque et d’un autre genre – disons quétaine! – nous rappellent l’été de nos 15 ans où on a emprunté à nos parents leurs cassettes d’un goût douteux. Si on aime toujours chanter à tue-tête les classiques comme Le Rital, ou encore s’émouvoir sur Aime-moi, son nouvel album ne nous convainc pas. Certes, sa voix chaude et rocailleuse est toujours aussi agréable à écouter, et on retrouve dans les textes son style fleur bleue – il y a même un duo avec Ginette Reno –, mais il n’y a pas de réelle évolution qui puisse donner envie de délaisser ses vieux hits.
– Anicée Lejeune

Bof
Steve Harris
British Lion (2,5/5)

Le premier projet «solo» de Steve Harris, mythique frontman d’Iron Maiden, n’en est pas vraiment un. British Lion a été fait en collaboration. Tous les membres du groupe et des connaissances de Harris ont eu leur mot à dire dans l’écriture des chansons. British Lion n’est pas Iron Maiden, autant dans son style que dans la qualité de ses chansons. Au lieu d’un métal réglé au quart de tour, nous avons droit à un hard rock plutôt beige. Tout ce qui ressort vraiment de l’album, ce sont les complaintes geignardes du chanteur Richard Taylor. Bref, pas une grande réussite.
– Mathieu Horth-Gagné

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt

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