La stratégie de la poussette: l’art de séduire

Avoir un enfant ou pas? C’est la question que se posent Charlotte Le Bon et Raphaël Personnaz dans La stratégie de la poussette. Un couple s’aime, mais monsieur ne veut pas d’enfant, ce qui oblige madame à mettre fin à leur relation. Un an plus tard, le célibataire doit s’occuper du bébé d’une voisine, ce qui l’amène à vouloir reconquérir son ancienne flamme en lui faisant croire qu’il est père!

Le sujet de cette comédie loufoque réalisée par Clément Michel prend racine dans la culture populaire : l’homme est-il plus séduisant s’il est père? «J’imagine que ça doit dépendre des femmes, avance Charlotte Le Bon, que l’on a récemment pu voir dans L’écume des jours. Moi, ce n’est pas vraiment mon cas. Au contraire, je trouve ça même un peu intimidant, un homme qui a un enfant. C’est déjà beaucoup de responsabilité d’essayer de séduire quelqu’un avec un enfant. Je ne pense pas que ça soit facile. Franchement, je félicite ceux qui le font.»

«Comme si avoir un enfant, être un peu installé est devenu le truc le plus sexy et le plus rock’n’roll du monde, continue Raphaël Personnaz, que plusieurs ont découvert dans Les invités de mon père et La princesse de Montpensier. Mais les hommes et les femmes qui ont des enfants sont peut-être moins centrés sur leur nombril. Ils ont un rapport aux choses et aux gens qui change et c’est vrai que c’est assez séduisant, ça.»

Avant d’avoir la coupe aux lèvres, le héros devra apprendre à s’occuper du poupon de sa voisine, ce qui lui fera vivre des aventures inimaginables en tentant de changer ses couches et de le faire boire. «Il finit par s’attacher à ce petit être qui chiale, même s’il a des fois envie de le mettre ailleurs…» développe son interprète.

«J’aimais bien le fait qu’il n’y ait pas de gêne à faire des choses assez trash avec des bébés, conclut celle qui tournera bientôt dans un long métrage produit par Steven Spielberg et Oprah Winfrey. Je trouvais ça assez drôle, parce qu’habituellement, quand on fait des films sur les enfants, c’est toujours politically correct.»

Première rencontre
La première rencontre entre Charlotte Le Bon et Raphaël Personnaz fut très particulière. «Je lui ai dit : “C’est toi que je vais frencher? ”», se rappelle l’actrice québécoise en riant. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas trouvé une autre façon de l’approcher. C’était une manière un peu maladroite de casser la glace. Après, ça aurait pu marcher ou pas. Mais ça a fonctionné.»

«C’est très étonnant, comme entrée en matière, mais c’est superbe, déclare le comédien. C’est très loin de l’image un peu cliché qu’on peut avoir de certaines actrices françaises, pour qui tout est vraiment très intellectuel et doit avoir un sens extrêmement profond. Non, elle est arrivée avec sa légèreté et son naturel. C’est rare d’avoir une fille comme ça, aussi fraîche et aussi lumineuse.»

La stratégie de la poussette
Réalisé par Clément Michel
En salle vendredi prochain