Soutenez

Daft Punk vole la vedette aux Grammy

LOS ANGELES, États-Unis – Daft Punk a littéralement volé la vedette lors de la 56e cérémonie des prix Grammy, dimanche, avec cinq trophées et une seconde performance télévisée en carrière offerte en bonne compagnie, alors que Macklemore & Ryan Lewis suivaient tout juste derrière avec quatre prix.

En tout début de gala, tout juste après la performance d’ouverture de Beyonce et Jay Z qui ont interprété «Drunk in Love», Macklemore & Ryan Lewis ont été sacrés Révélations de l’année.

Il s’agissait de leur quatrième trophée de la journée.

Des sept nominations qu’il a obtenues, le duo rap américain avait déjà remporté trois trophées lors du gala hors d’ondes, soit ceux de la meilleure prestation et de la meilleure chanson rap, pour le succès «Thrift Shop» interprété en collaboration avec Wanz, et celui du meilleur album rap pour «The Heist».

Macklemore & Ryan Lewis se sont aussi produits plus tard en soirée en compagnie de Mary Lambert, leur collaboratrice sur «Same Love», pendant que quelque dizaines de couples — gais et hétérosexuels — se mariaient dans la salle. La scène était plutôt surréelle, alors que Madonna est apparue vêtue de blanc en chantant son succès paru en 1986 «Open Your Heart».

Mais c’est le duo électro français Daft Punk qui a obtenu le meilleur score de la soirée, avec cinq trophées.

Munis de leurs habituels casques brillants, les deux musiciens ont raflé les trophées fort convoités de l’album de l’année, de la chanson de l’année, et de la meilleure prestation pop par un groupe ou un duo pour le tube de l’été dernier «Get Lucky», une collaboration avec Pharell Williams.

«Au nom des robots, merci», a blagué Pharell, faisant référence aux membres de Daft Punk, qui n’ont pas parlé.

Le duo s’était aussi vu récompensé pour leur album «Random Access Memories» plus tôt en journée, sacré meilleur album dance/electronica, et pour la qualité de l’enregistrement.

Le groupe a offert sa seconde performance télévisée à vie. Comme si ce n’était pas assez exceptionnel, il a été rejoint sur scène par leur collaborateur Pharell Williams, gagnant de trois trophées, et nul autre que Stevie Wonder, le tout dans un décor de studio d’enregistrement des années 1970.

Cette performance animée a été suivie d’un autre duo surprenant: Carole King et Sara Bareilles, qui est repartie bredouille, bien qu’elle était nommée dans la catégorie Album de l’année.

La chanteuse néozélandaise Lorde a gagné deux prix, dans les catégorie Meilleure prestation pop en solo et Auteur de l’année, pour son succès «Royals».

Lorde n’a toutefois pas emporté le titre du meilleur album pop, remis par la Recording Academy à Bruno Mars pour «Unorthodox Jukebox». Fait intéressant: le présentateur Marc Anthony a affirmé que ce prix a été remis pour la première fois en 1968 aux Beatles pour «Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band».

Parlant des ex-membres du Fab Four, ils ont été très présents dimanche soir. Non seulement Paul McCartney a-t-il récolté deux trophées hors d’ondes, pour le coffret de «Wings Over America» et le concert enregistré «Live Kisses», mais Ringo Starr est monté sur scène pour interpréter «Photograph».

Puis, Julia Roberts a présenté Paul McCartney, mentionnant que les Beatles ont fait leur première apparition au Ed Sullivan Show il y a 50 ans, presque jour pour jour (le 9 février 1964). M. McCartney a interprété une toute nouvelle chanson «With a little help from his friend, Ringo Starr», a dit l’actrice, en référence à la chanson des Beatles «With a Little Help From my Friends».

D’autres légendes sont montées sur scène. Blake Shelton a accompagné sur scène les grands du country Willie Nelson, Kris Kristofferson et Merle Haggard.

Le Grammy du meilleur album country a provoqué tout une surprise, tant au public qu’à la gagnante, Kacey Musgraves. C’est que son album «Same Trailer Different Park» a défait les superstars Blake Shelton et Taylor Swift, notamment.

Ce ne sont pas les Rolling Stones, ni Black Sabbath, ni Muse qui ont raflé le prix de la chanson rock, mais deux autres groupes cultes: les Beatles et Nirvana, pour la chanson «Cut Me Some Slack», écrite par Paul McCartney et les membres de Nirvana, réunis sans le défunt chanteur Kurt Cobain pour le documentaire «Sound City: Real to Reel», réalisé par Dave Grohl (l’ancien batteur de Nirvana et chanteur des Foo Fighters).

Tout au long des deux galas, télévisé et hors d’ondes, la collaboration Justin Timberlake/Jay Z a été plutôt fructueuse. La chanson «Holy Grail» de Jay Z, grand favori de la soirée avec neuf nominations, a remporté un Grammy dans la catégorie Meilleure collaboration rap/chantée.

Hors des ondes, les deux avaient déjà raflé leur premier gramophone doré de la soirée, sur une possibilité de sept et neuf respectivement, pour le vidéoclip de «Suit & Tie». M. Timberlake, absent de la cérémonie, avait aussi gagné le prix de la meilleure chanson R&B pour «Pusher Love Girl».

Le grand gala, animé par LL Cool J, se tenait au Staples Center de Los Angeles. Le couple Beyonce et Jay Z a ouvert la cérémonie en interprétant sa chanson «Drunk in Love».

Volet hors des ondes

Rihanna a remporté le prix du meilleur album contemporain urbain pour «Unapologetic», alors que le prix du meilleur album R&B est allé à Alicia Keys pour «Girl on Fire», pendant le volet hors d’ondes lors duquel 72 trophées étaient remis.

Le rapper Pharell Williams est devenu le réalisateur de l’année. Il avait sept nominations au total.

Dans la catégorie Meilleur album alternatif, Vampire Weekend l’a emporté, défaisant ainsi Nine Inch Nails, The National, Tame Impala et Neko Case.

Les légendes n’ont pas été oubliées dans ce gala qui couronne souvent les sensations de l’heure. Le prix de la meilleure prestation métal est allé à Black Sabbath, et celui du meilleur album rock, à Led Zeppelin.

Plus tôt en après-midi, la chanteuse pour enfants montréalaise Jennifer Gasoi est devenue la première Canadienne à gagner un tel prix pour un album de musique pour enfants.

Le chanteur originaire de la Colombie-Britannique Michael Bublé a pour sa part récolté son quatrième Grammy dans la catégorie du meilleur album vocal pop traditionnel pour son dernier effort «To Be Loved», certifié deux fois platine au Canada. Il s’agissait de sa cinquième nomination en autant d’albums.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.