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Cette semaine, on craque pour: Les liaisons dangereuses, Sillicon Valley, Guillaume Gallienne…

Cette semaine, on craque pour… Besbouss-Autopsie d’un révolté, Silicon Valley, Le théorème du homard, Les liaisons dangereuses, Un classique des années 1980, Guillaume Gallienne dans Les garçons et Guillaume, à table! et La ville arabe du 19e siècle, au CCA.

1. Besbouss-Autopsie d’un révolté
Dans cette pièce mise en scène par Dominic Champagne et écrite par Stéphane Brulotte, on se retrouve en compagnie d’un médecin tunisien, chargé de faire l’autopsie d’un cadavre calciné. Tranquillement, on comprend que le corps en question est celui de Mohamed Tarek Bouazizi, un jeune vendeur ambulant qui, excédé par le harcèlement des policiers, s’est immolé par le feu. Cette tragédie, décrite avec finesse par l’acteur Abdelghafour Elaaziz, a été l’élément déclencheur de la révolte populaire qu’on appelle aujourd’hui le Printemps arabe. L’acteur, qu’on a notamment vu dans Incendies, livre une performance exceptionnelle et réussit à nous faire revivre cette crise en passant tantôt par l’humour, tantôt par l’accablement et le chagrin. À voir au Quat’Sous d’ici le 17 mai. (Daphnée Hacker-B.)

2. Silicon Valley
On était emballé à l’idée d’une série de HBO sur la Silicon Valley, et le visionnement des premiers épisodes confirme notre intuition! Les nerds sont tendance à la télé – on pense à The Big Bang Theory et Community –  et c’est autour d’eux que Silicon Valley gravite. Richard (Thomas Middleditch) est un programmeur introverti. Un «Steve Wozniak», pas un «Steve Jobs» (comprendre un «frimeur»). Inventeur d’un algorithme révolutionnaire pour compresser la musique, il a deux offres devant lui: gagner beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent en vendant sa création, ou gagner beaucoup d’argent tout en restant à la tête de sa compagnie. Regard satirique sur la «Valley», blagues de geeks et personnages rapidement accrocheurs, Silicon Valley est déjà assurée d’une deuxième saison! Présentement sur HBO
(Baptiste Barbe)

3. Le théorème du homard
Ce livre, nouvellement arrivé en librairie, avait tout pour nous déplaire: un quatrième de couverture annonçant une histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose (original), un titre un peu cucul (Mange, prie, aime, théorème), l’idée que «le tout sera bientôt adapté en film!» (ouain, dans une comédie romantique mettant assurément en vedette Ben Affleck). Mais, comme quoi il ne faut jamais juger un livre sur son quatrième de couverture ou son titre, ou son degré d’adaptabilité au cinéma, ce premier roman de l’Australien Graeme Simsion s’est avéré aussi charmant que touchant. Parce que son narrateur, Don Tillman, est un type vraiment spécial. Il est généticien, il a un horaire réglé au quart de tour, et les trois meilleures journées de sa vie se résument aux 72 heures qu’il a passées à visiter le Musée d’histoire naturelle de New York. Don a aussi du mal à comprendre l’ironie et à se faire des amis. En fait, ses amis, il les compte sur les doigts d’une main, même pas, et ça, c’est s’il additionne tous ceux qu’il a eus depuis sa naissance. On comprend vite que Don est «différent», du moins selon les normes définies par la société… Une ode vive et rigolote à tous ceux qui ne rentrent pas dans des cases. (Natalia Wysocka)

4. Les liaisons dangereuses
Comme on a aimé ces Liaisons dangereuses…! Il ne manque rien, tout y est. Une Julie Le Breton impériale dans le rôle de la marquise de Merteuil, qui use de perfidie, non, pardon de cruauté. «J’ai toujours trouvé ça plus noble», lance-t-elle de toute son hautaine élégance. Et puis une mise en scène signée Serge Denoncourt qui rend captivants tous les jeux de pouvoir, les mesquineries et l’ennui de ces gens aisés qui n’ont rien à faire, sauf se faire du mal. Il y a aussi Eric Bruneau qui offre une composition musclée faite d’un savoureux cocktail de charme, de désir de conquérir et d’airs blasés. «Ah! Vous savez! Paris! En août!» Sans oublier les costumes si chic de François Barbeau (les complets du vicomte sont d’une classe!) Ouaip, cette adaptation de la pièce de Hampton, qui a inspiré le célèbre film de Frears, nous fait presque oublier le duel Glenn Close-John Malkovich… Jusqu’au 17 mai chez Duceppe (Natalia Wysocka)

5. Un classique des années 1980
À la fin de 1983, la chanteuse américaine Cindy Lauper, âgée à l’époque de 30 ans, lançait son premier album solo, She’s so Unusual. Il est devenu un classique des années 1980 grâce à des bombes comme Girls Just Wanna Have Fun, She Bop, All Through the Night et Time After Time. On n’a pas pu s’empêcher de souligner la sortie d’une édition 30e anniversaire de cet album en CD, simple et double, et en vinyle… Surtout que l’artiste sera en première partie de Cher, ce vendredi soir, au Centre Bell. (Eric Aussant)

6. Guillaume Gallienne dans Les garçons et Guillaume, à table!
C’est le genre de comédie qui vous fait rire toutes les deux minutes. Après un succès au théâtre, puis sur grand écran en France, la consécration aux César –  la grand-messe du cinéma dans l’Hexagone – et déjà quelques semaines d’expérience au Québec, il est encore temps d’aller découvrir Les garçons et Guillaume, à table! Interprète et réalisateur, Gallienne nous raconte son histoire, son amour pour sa mère et sa position dans la famille, qui le considérait comme une fille et, plus tard, comme homosexuel. Offrant une performance de comédien exceptionnelle – il joue à la fois son rôle et celui de sa mère – et innovant dans la mise en scène, Gallienne aborde avec émotion, humour et beaucoup de brio le thème de l’identité. Présentement au cinéma (Baptiste Barbe)

7. La ville arabe du 19e siècle, au CCA
Encore un mois pour revenir près de 150 ans dans le passé et découvrir le regard des premiers Européens à avoir photographié la vie urbaine au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les clichés de l’exposition La photographie de la ville arabe au 19e siècle, présentée au Centre canadien d’architecture jusqu’au 25 mai, exercent une étrange fascination. Des dédales de rues du Caire, en Égypte, aux panoramas de Lattaquié, en Syrie (qu’on ne connaît plus aujourd’hui que par ses scènes de violence), on marche dans un monde disparu, à la fois secret et effervescent, qu’on croirait pouvoir entendre et sentir. En plus d’être instructif et dépaysant, c’est gratuit. (Maxime Huard)

On se désole pour…

Le nouveau clip d’Avril Lavigne
Liste non exhaustive des raisons pour lesquelles le nouveau clip d’Avril Lavigne [NDLR: le nom du clip a été censuré pour en décourager le visionnement], lancé cette semaine, est répréhensible:

  1. C’est une parodie vulgaire de la culture japonaise. Kawaii? NON.
  2. Idem pour le dubstep (oui, il y a un «drop» bouilli et réchauffé au micro-ondes, coupe de cheveux à la Skrillex en prime).
  3. La pièce a été cosignée par le mari d’Avril et chanteur de Nickelback, Chad Kroeger. Sérieux.
  4. Un adepte de Guitar Hero a plus l’air de jouer de la guitare qu’Avril.
  5. Chaque clic subventionne ce genre de monstruosité. (Jeff Yates)

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