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Des paroissiens dénoncent le renvoi du prêtre de Très-Saint-Rédempteur

Photo: Archives TC Media

Le prêtre de la paroisse Très-Saint-Rédempteur, dans Hochelaga, a été congédié par le diocèse de Montréal à la fin du mois de novembre. Un nouvelle qui ébranle la communauté.

Jean-Eudes Fortin avait pris en charge la paroisse il y un an.

Selon ce qui a été possible d’apprendre, M. Fortin avait apporté beaucoup de modifications à l’église depuis son arrivée, changements qui en auraient fait jaser plusieurs. Il avait, entre autres, mis fin aux combats de lutte qui avaient lieu chaque semaine, loué des locaux du sous-sol à divers organismes communautaires et fait refaire le toit en entier.

Récemment, il avait également annoncé vouloir métamorphoser son presbytère en un projet de réinsertion sociale pour les plus démunis.

Des projets coûteux, qui auraient peut-être pu mener à son congédiement, selon certains paroissiens.

Incompréhension
D’ailleurs, plusieurs habitués de l’église ont mentionné à TC Media avoir été très surpris d’apprendre le congédiement du père Fortin.

«Cette paroisse-là manquait de vie avant qu’il prenne le contrôle, a affirmé un habitué qui a préféré ne pas se nommer. Il l’a totalement transformée. On commençait à se sentir bien ici.»

«C’est une nouvelle étonnante et frustrante, a ajouté une autre paroissienne. On ne s’attendait pas à ça. C’était plus vivant depuis qu’il était là et il avait des bonnes idées pour la communauté. Il va manquer à beaucoup de gens.»

D’ailleurs, certains citoyens ont même fait valoir leur incompréhension à l’Archevêque de Montréal, Christian Lépine. Une paroissienne bénévole, Mireille St-Martin, a écrit une lettre, au nom de plusieurs autres collègues.

«Le Père Fortin, a réussi, en peu de temps, à remonter la paroisse et à créer un lien exceptionnel avec tous ses paroissiens et la population du quartier. […] Homme de cœur, il incarne les vraies valeurs de l’Église, Amour, Foi et Espoir», peut-on lire dans la lettre en question.

Une pétition d’une trentaine de noms a été jointe à la lettre, afin de convaincre l’Archevêque de revoir sa décision.

La lettre a été envoyée le 24 novembre par courrier recommandé et en date du 8 décembre, Mme St-Martin n’avait toujours pas obtenu de réponses.

«J’espère qu’ils réviseront leur position. Il n’y aucune raison valable pour retirer ce prêtre-là de ses fonctions, surtout dans un contexte où il y a un véritable manque de candidatures à Montréal», a-t-elle mentionné.

Selon la paroissienne, les deux marguilliers de l’endroit auraient claqué la porte après le renvoi de M. Fortin, en guise de solidarité.

Silence de l’Archevêché
Du côté de l’Archevêché, on confirme le congédiement, soulignant que «cela n’a pas été une décision facile à prendre». Par contre, on refuse de commenter davantage le dossier.

Toutefois, dans une lettre envoyée aux paroissiens le 25 novembre, Alain Faubert, vicaire général, a laissé savoir que l’archevêque «est très reconnaissant pour la disponibilité, les efforts et le dévouement» de M. Fortin.

Il mentionne également que la paroisse sera prise en charge temporairement par le président d’assemblée de fabrique.

«Dans les meilleurs délais, nous trouverons un pasteur pour prendre la relève. Vous aurez toujours des prêtres pour les services religieux nécessaires à la communauté», conclut-il.

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