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Un projet de loi anti-gaspillage réclamé par un organisme installé dans Hochelaga-Maisonneuve

Atlantide Desrochers et son organisme Partage & Solidarité sont de plus en plus présents dans Hochelaga-Maisonneuve. Photo: Archives

L’organisme Partage & Solidarité, piloté par Atlantide Desrochers, demande un projet de loi anti-gaspillage obligeant les commerçants de cesser de se débarasser de leurs invendus et de saccager la nourriture jetée.

Après avoir concentré ses efforts sur le Plateau Mont-Royal, Partage & Solidarité est débarqué dans Hochelaga-Maisonneuve en mai dernier.

L’organisme a pour mission de récolter de la nourriture invendue et gaspillée par les commerces et de la redistribuer gratuitement aux gens qui en ont besoin, quelle que soit leur situation financière.

Il existe également un groupe Facebook du même nom où plus de 3200 membres affichent ce dont elles ont besoin, que ce soit une aide alimentaire, financière, matérielle, vestimentaire ou professionnelle.

Voilà que la fondatrice, Atlantide Desrochers, se lance dans un nouveau projet : une pétition ayant pour but d’instaurer un projet de loi demandant aux commerçants de ne pas contaminer volontairement leurs invendus.

« On parle de grosses quantités de nourriture qui pourrait permettre à un grand nombre de gens de se nourrir. C’est une aberration complète que ce qui est jeté pourrait servir à nourrir la société », martèle-t-elle.

Pétition
À la base, l’idée de faire une pétition anti-gaspillage n’était pas pour aboutir à un projet de loi, mais plutôt pour informer et de conscientiser la population à ce qui se passe sous leurs yeux.

« Certains commerçants préfèrent saccager la nourriture, mettre des produits chimiques par-dessus ou carrément cadenasser leurs poubelles plutôt que de voir des gens piger à l’intérieur. Ces invendus pourraient faire une réelle différence », mentionne Mme Desrochers, réitérant au passage que ce projet n’enlèverait rien aux commerçants.

La pétition compte à ce jour plus de 4000 signatures en près d’un an.

Puis, l’idée a germé d’en faire un éventuel projet de loi anti-gaspillage qui obligerait les commerçants à laisser leurs poubelles accessibles, à ne plus les cadenasser, et surtout, surtout de ne plus y souiller, contaminer, saccager, éventrer, la nourriture encore comestible qu’ils y déposent.

Une vingtaine de commerces soutiennent déjà Mme Desrochers, son organisme et sa lutte.

Lorsqu’elle parle avec ceux-ci, elle n’aborde pas le dossier de la pétition directement, souhaitant plutôt se concentrer à pouvoir recueillir de la nourriture et à les conscientiser.

« Mes deux objectifs premiers sont la lutte contre le gaspillage et la lutte contre la pauvreté, et dans ce cas-ci, c’est criant qu’un va dans l’autre », explique-t-elle.

Ailleurs dans le monde
À titre d’exemple, la France a adopté une loi anti-gaspillage en 2016, suite à une pétition citoyenne comme la sienne. L’Italie et la Finlande ont également emboîté le pas.

Mme Desrochers a confiance que Montréal pourrait être la première ville nord-américaine à suivre. « Ces pays ont prouvé que c’est réalisable. C’est donc une évidence que ça va arriver ici éventuellement… pourquoi attendre? », ajoute-t-elle en terminant.

Pour signer la pétition, rendez-vous ici.

Le prochain Marché-Partage dans Hochelaga-Maisonneuve aura lieu samedi, le 29 septembre de 13h à 15h au 1487 rue Aylwin.

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