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Un patrimoine à préserver

Saviez-vous que l’actuel cégep Gérald-Godin était autrefois appelé le noviciat Saint-Joseph? Qu’il avait abrité de 1881 à 1932 les Pères de Sainte-Croix? Que la famille Laframboise possédait une grande maison familiale à l’emplacement actuel de restaurant Tevere, sur le boulevard Gouin ?

La mémoire du passé dans l’Ouest-de-l’Île de Montréal reste vivante en grande partie grâce au travail de la Société patrimoine et histoire de l’île Bizard et Sainte-Geneviève.

Une journée d’information et d’activités a eu lieu,  samedi dernier, à la bibliothèque de l’île Bizard pour fêter les 10 ans d’existence de la Société. Plusieurs photos d’archives montrant les environs aux 19e et 20e siècles ont entre autres été présentées.

La fondatrice et présidente du groupe, Francine Chassé, était bien fière de montrer le travail de l’organisation au public. En entrevue avec le journal Cités Nouvelles, Mme Chassé a parlé d’un travail de longue haleine. «Notre but est de préserver et mettre en valeur le patrimoine, que ce soit l’histoire, l’architecture, le patrimoine mobilier, naturel, ou archéologique de l’île Bizard et de Sainte-Geneviève», a expliqué la passionnée d’architecture et d’histoire.

Selon elle, le patrimoine de la région est marqué par l’agriculture et les métiers de l’époque. «À Sainte-Geneviève on retrouve un patrimoine bâti relié aux métiers. Il y avait par exemple la maison du maçon, du docteur, du notaire Dugas, qui existe d’ailleurs toujours».

La Société a encore beaucoup de pain sur la planche. Mme Chassée espère mettre en branle un projet dans l’arrondissement pour rendre l’histoire du secteur accessible au public. «On aimerait installer des photos explicatives dans les lieux patrimoniaux pour noter les changements à travers le temps. Il faut juste convaincre les propriétaires. Certains sont réticents puisque les lieux sont parfois moins beaux qu’à l’époque!», confie-t-elle.

La relève manque à l’appel

«Notre plus grand défi à l’heure actuelle est de trouver des jeunes pour prendre la relève», s’inquiète Mme Chassée. Si la Société compte près de 70 membres bénévoles pour l’instant, il est difficile de recruter. «Il y a parfois des jeunes qui viennent travailler avec nous pour un temps, mais ils ne restent pas. Ce sont surtout des retraités qui s’impliquent».

Pour le futur, la fondatrice souhaite trouver de jeunes passionnés pour reprendre le flambeau, mais elle espère aussi voir le patrimoine moderne et industriel du secteur s’ajouter aux archives de la Société. «Il est vrai que l’on célèbre le passé, mais comme arrondissement d’histoire et d’avenir, je crois qu’il faut aller vers cela aussi. On pourrait attirer plus de jeunes en travaillant sur ce que nous lèguerons dans le futur», estime-t-elle.

Pour rejoindre la Société, il suffit d’appeler et de rencontrer les membres. Les intéressés peuvent intégrer l’équipe selon leurs intérêts. «Les gens s’impliquent comme ils peuvent, il n’y aucune obligation. Il faut seulement être passionné!», soutient Mme Chassé.

Le patrimoine… jusqu’à l’école

La Société propose depuis 2009 un programme gratuit de sensibilisation au patrimoine pour les élèves du troisième cycle du primaire de l’école Sainte-Geneviève. Les enseignants qui le souhaitent peuvent s’en servir dans le cadre de leur cours. Les élèves travaillent d’abord en classe puis se rendent sur le terrain.

«Chaque année, je bonifie le programme en fonction de ce que les jeunes ont apprécié. J’ai déjà travaillé en garderie et j’initiais les jeunes à l’archéologie et aux fossiles. Certains d’entre eux sont restés marqués et ont continué à aimer cela. C’est le genre de chose qui peut créer une étincelle chez les petits», croit Mme Chassé.

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