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Alan DeSousa réélu

Photo: Johanna Pellus/TC Media

Les Laurentiens ont renouvelé leur confiance en Alan DeSousa, élu maire de l’arrondissement pour un cinquième mandat consécutif. Le candidat d’Équipe Coderre remporte le scrutin avec 67 % des voix face à la représentante de Projet Montréal, Nora Chénier-Jones.

«La victoire, ce sont les résidents de Saint-Laurent. Ils nous donnent l’énergie de continuer», a affirmé M. DeSousa, à l’annonce des résultats, dimanche soir.

Réunie dans leur bureau de campagne sur le boulevard Thimens avec les bénévoles, l’équipe du maire sortant a suivi la composition du futur conseil de l’arrondissement. Il reste inchangé, à une exception. Le conseiller Maurice Cohen ayant quitté la vie politique, c’est son fils, Jacques, qui obtient son poste dans le district de Côte-de-Liesse avec 64 % des voix. Le conseiller de Ville de ce secteur, Francesco Miele, est quant à lui réélu avec 68 % des voix.

La course a été plus serrée dans l’autre district. La conseillère d’arrondissement Michèle D. Biron, en poste depuis 1982, conserve cependant sa place devant les trois autres candidats dans Norman-McLaren, avec 56 % des voix. Le conseiller de Ville Aref Salem obtient quant à lui 57 % des votes.

Montréal
Le maire DeSousa devra cependant composer avec une nouvelle administration à la ville-centre. Valérie Plante l’emporte sur Denis Coderre avec 51 % des voix et devient la première mairesse de Montréal.

«Je n’ai jamais eu de difficultés à siéger avec tous mes collègues du conseil. Je suis peut-être le moins partisan, souligne M. DeSousa. Les dossiers sont le plus importants et je m’assurerai de protéger les intérêts des Laurentiens».

L’ambiance était cependant mitigée dans le local d’Équipe Coderre à Saint-Laurent. Malgré leurs victoires, les candidats accompagnés de leurs partisans constataient au fur et à mesure que les anciens collègues, comme Harout Chitilian, dans Ahunstic-Cartierville, Réal Ménard, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et Anie Samson, dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, étaient battus par les candidats de Projet Montréal.

«On passe de l’administration à l’opposition, note Francesco Miele. L’ouverture de Valérie Plante [à accueillir des élus de l’opposition dans son comité exécutif] est de bons augures. J’espère qu’elle la maintiendra.»

Autres résultats
La candidate à la mairie de Projet Montréal, Nora Chénier-Jones, termine la course 6 500 voix derrière M. DeSousa. La candidate au poste de conseiller de Ville dans Norman-McLaren, Julie Lamontagne, est celle qui a fait le plus haut score dans l’arrondissement, avec 43 % des voix.

«Saint-Laurent est très libéral à la base, donc on n’avait pas la même machine électorale, souligne Mme Lamontagne. De plus, les gens sont là depuis très longtemps et sont bien ancrés. On était une nouvelle équipe, la marche était donc très haute.»

La bataille a été marquée du côté des conseillers d’arrondissements, pour lesquels trois ou quatre candidats étaient en lice.

Dans Côte-de-Liesse, le directeur du COCLA, Julio Rivera finit à 32 % tandis que le candidat indépendant Mario Bonenfant obtient 5 %.

Quatre candidats s’opposaient dans Norman-McLaren, où le Dr Rafik Hakim obtient près de 2 000 voix de moins que Mme Biron. Le candidat de Vrai Changement, Elias Bitar, termine à 8,5 %.

Les élus seront assermentés le 16 novembre dans une cérémonie à l’hôtel de ville.


Alan DeSousa
Le maire de Saint-Laurent Alan DeSousa s’est dit prêt à mettre en œuvre ses priorités annoncées dans les plans dévoilés cet été.

«Nous avons offert une vision à la population et elle est d’accord à l’importance accordée à l’environnement, à la réduction des gaz à effets de serre, aux enjeux de transport, à la culture et au développement social», précise-t-il.

S’il sait que ce mandat sera différent, comme chacun des quatre précédents, il apprécie que cette élection l’ait rapproché des résidents.

«Je dis souvent que je suis le maire qui gère l’indice de bonheur, ajoute-t-il. Les électeurs me disent que tout va bien. Nous n’avons pas gagné avec une majorité mince, notre mandat est solide.»

M. DeSousa assure qu’il représentera tous les Laurentiens, qu’ils aient voté pour lui ou non ainsi que ceux ne s’étant pas exprimés.

Francesco Miele
Le conseiller de Ville pour le district de la Côte-de-Liesse est le candidat de l’Équipe Coderre qui effectue le meilleur score dans tout Montréal. Avec plus de 68 %, il conserve son poste pour un troisième mandat.

«Le municipal est devenu une question de partis, souligne M. Miele. Il faut être bien ancré dans la communauté pour résister à cette vague [de Projet Montréal].»

Il déplore que la politique municipale ait ainsi tendance à se rapprocher du provincial. «Mon opposant [Salman Farah] a fait 30 % alors qu’il n’a jamais mis un pied à Saint-Laurent, ajoute-t-il. J’aurais aimé savoir ce qu’il avait à proposer pour l’arrondissement, mais je n’ai pas eu l’occasion de l’entendre.»

M. Miele a une pensée pour tous les collègues qu’il perd, mais se fera un bonheur d’accueillir les nouveaux, comme Cathy Wong et Hadrien Parizeau.

Aref Salem
Le conseiller de Ville pour le district de Norman-McLaren a une avance moins nette que son collègue M. Miele, avec 57 % des voix face à Julie Lamontagne, de Projet Montréal.

«Je salue son travail, affirme-t-il. Mais la démocratie a parlé. Nous avons répondu aux demandes des quatre dernières années et continuerons de le faire.»

Les liens qu’il a dans la communauté laurentienne, comme ses collègues, sont leur point fort par rapport à d’autres élus. «Il n’y a pas de filtre entre nous et les gens», assure-t-il.

S’il est fier de son bilan, notamment dans le domaine des transports à la ville-centre, il est déçu de perdre de nombreux collègues. «Pour le côté humain, cela va être une épreuve», conclut celui qui entame son troisième mandat.

Jacques Cohen
Nouveau venu dans l’équipe, le conseiller d’arrondissement dans Côte-de-Liesse est le fils de son prédécesseur, Maurice Cohen.

«Mon père a été mon pilier, le monde que j’ai rencontré l’appréciait», raconte-t-il, enthousiaste.

Il a auparavant travaillé à l’arrondissement, dans les services de trésorerie et de relations avec les citoyens.

«Je ne tenais rien pour acquis, précise M. Cohen. Ma plus grande peur était de décevoir mon père. Je suis fier de pouvoir continuer son travail.»

Son père a d’ailleurs affirmé pour l’occasion que «le timing était parfait». Il pense que Saint-Laurent va ainsi continuer de se développer.

Michèle D. Biron
La conseillère d’arrondissement dans Norman-McLaren entame un dixième mandat consécutif le jour de son 82e anniversaire. Mme Biron devient alors la plus ancienne élue de la province selon ses dires.

«C’est sûr que je n’ai pas pu faire de porte-à-porte, mais je réponds toujours aux citoyens, indique-t-elle. Je pense que je leur donne un bon service.»

Alors qu’elle était présidente de la commission permanente culture, patrimoine et sport à la ville-centre depuis 2014, elle va maintenant se consacrer à Saint-Laurent.

Réélue avec 56 % des voix, elle était confiante, mais ne tenait rien pour acquis. «J’étais face à trois adversaires de Saint-Laurent», souligne-t-elle.

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