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Vickie Viens: une main de fer dans un gant de velour

Photo: Hugo Lorini / TC Media

Si la tendance se maintient, la nouvelle école Saint-Laurent Ouest sera à l’image de sa directrice, Vickie Viens: vibrante, colorée et pleine de lumière. Dans ses yeux, on retrouve toute la détermination mais aussi les étincelles qui accompagnent un nouveau départ.

Vickie Viens se qualifie d’hyperactive. Être directrice d’école, avec des journées qui sont toujours remplies d’imprévues, est un emploi rêvé pour elle. Il faut dire que dès la maternelle, elle savait qu’elle allait évoluer dans le domaine de l’éducation. «Mes oncles et mes tantes étaient tous enseignants. C’est une réalité que j’ai connu très jeune».

L’élève est sa priorité. Elle les connaît chacun par leur nom, connaît leur parents, et se fait un devoir de savoir leur histoire. «Je suis moi-même mère de deux enfants et belle-mère de deux autres. Avec des jeunes de 9, 11, 13 et 16 ans, la réalité des familles reconstituées, de garde partagée, de crise de préadolescence, les inquiétudes que les parents vivent, j’ai les deux pieds dedans.»

Elle en a vu d’autres aussi dans ses 16 ans d’expérience en milieu scolaire. Enseignante de mathématique de formation, elle a été prof de 5e secondaire au privé, à Villa Maria, et au public, à l’école Chêne-Bleu à Pincourt. C’est là qu’elle a eu un premier contact avec le côté administratif de sa profession, appelée à assumer le poste de directrice adjointe.

«Ce n’était pas un souhait de devenir directrice d’école. C’est tout simplement quelque chose qui s’est présenté à moi, et j’ai décidé d’embarquer.»

Parcours atypique
Pour être à la hauteur, Mme Viens a décidé de faire une maîtrise en administration scolaire. La maladie est toutefois venue perturber ses plans. Un cancer l’a forcé à prendre une pause d’un an pour suivre ses traitements de chimiothérapie.

Mme Viens a voulu redonner au suivant en s’impliquant à Leucan. De 2008 à 2010, avec son expérience comme professeur, elle a travaillé à l’intégration des élèves atteints de maladies potentiellement mortelles et à accompagner les familles dans leur cheminement de scolarisation mixte école-maison-hôpital.

«Mon travail consistait à faciliter un retour à l’école après une longue absence, comment bien préparer la classe et le personnel à bien accueillir l’élève.» Son mémoire de maîtrise a d’ailleurs porté sur la scolarisation des enfants atteints d’une maladie potentiellement mortelle.

Elle a aussi été responsable des services aux familles, de la recherche en oncologie tout en étant lobbyiste auprès des élus de l’Assemblée nationale à Québec et de la Chambre des communes à Ottawa, notamment pour le dossier du prolongement des congés aux parents d’enfants malades.

C’est à la suite de la remise d’un prix d’innovation en éducation à l’Université de Sherbrooke qu’elle a senti le besoin d’effectuer un retour aux sources. Ancienne étudiante de la Commission scolaire Baldwin-Cartier, aujourd’hui Marguerite-Bourgeoys, elle a décidé de se joindre à l’équipe.

Esprit ouvert
Directrice adjointe à l’école Beau-Séjour de Saint-Laurent, Vickie Viens a pris la direction moins d’un an après son arrivée. Véritable instigatrice de changements, elle a remplacé le nom de l’école, le logo et le projet éducatif.

L’école Beau-Séjour vivait alors un climat particulier. «Il fallait mobiliser et unifier l’équipe qui évoluait dans deux bâtisses. Le programme unique d’école entrepreneuriale, avec ses valeurs de créativité, du sens des responsabilités et de la débrouillardise, a été le fil conducteur qui manquait».

Depuis cinq ans, sa clientèle a doublé, grâce à l’accroissement de la population, mais aussi à cause des nombreuses demandes de choix d’école qu’engendre le programme novateur.

«Ce n’est pas un modèle que je veux nécessairement reproduire à la nouvelle école Saint-Laurent», affirme Vickie Viens, qui reste ouverte à toute forme d’avancement qui pourrait bénéficier aux élèves. «Je suis une personne à l’écoute des besoins. Je reste positive, sans être idéaliste. Je suis toujours en mode solution.»

Elle est d’ailleurs reconnue pour son franc parlé et ses prises de décisions, mais aussi pour son accueil chaleureux et son empathie. Très présente, elle veut transmettre un sentiment de confiance envers toute l’équipe école. La porte de son bureau est et sera toujours ouverte.

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